L'échelle de Wittgenstein : le langage poétique et l'étrangeté de l'ordinaire

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 344 pages
Poids : 309 g
Dimensions : 13cm X 20cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-917131-55-8
EAN : 9782917131558

L'échelle de Wittgenstein

le langage poétique et l'étrangeté de l'ordinaire

de

chez Questions théoriques

Collection(s) : Saggio Casino

Paru le | Broché 344 pages

Public motivé

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traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robin Seguy


Quatrième de couverture

Ludwig Wittgenstein a rejeté l'esthétique hors du domaine légitime de la philosophie. Pourtant, il est l'un des philosophes qui ont le plus marqué les écrivains et les artistes de notre temps. Souvent regardé comme une figure romanesque, il est surtout le créateur d'une logique d'écriture inédite. Marjorie Perloff s'intéresse ici à la façon dont il a inventé une manière de représenter l'étrangeté du langage ordinaire. S'imposant d'écrire sa philosophie comme de la poésie, il a composé des dispositifs verbaux capables de nous faire éprouver ce qu'est le langage à même le langage. Ses théories ne visent plus seulement à décrire la grammaire, à énoncer des règles de nos usages, mais à nous les montrer, pour ainsi dire en direct, dans l'écriture.

L'Échelle de Wittgenstein examine des oeuvres plus ou moins sciemment influencées par l'auteur du Tractatus. Perloff met au jour les lignes et les tendances de ce qu'on pourrait nommer un tropisme wittgensteinien de l'écriture moderne - une poétique wittgensteinienne. Outre Gertrude Stein et Samuel Beckett, elle relit ainsi des textes d'Ingeborg Bachmann et Thomas Bernhard, les poètes et poétesses Robert Creeley, Ron Silliman, Rosmarie Waldrop, Lyn Hejinian ou encore l'artiste conceptuel Joseph Kosuth. Leurs expérimentations constituent à ses yeux autant de tests des limites de notre langage mais aussi de nos pratiques culturelles et sociales et, en dernier lieu, de ce que nous appréhendons comme notre « monde ». Cette poétique, sensible à la variété des formes de la routine et de la répétition, aux microdéplacements et aux glissements contextuels de nos usages, à ce que nous reconnaissons comme événement, se comprend alors comme une poétique de la vie ordinaire.