Collection(s) : Remise en question
Paru le 25/10/2001 | Broché 193 pages
Tout public
Aucun enfant ne grandit sans qu'à un moment ou à un autre, ses parents ne craignent pour sa vie. Lorsque, pour cause de maladie grave comme le cancer, la peur de perdre un enfant s'impose comme une échéance, comment parvenir à surmonter le traumatisme de la perspective de sa mort ?
Dans ce livre, écrit à l'appui d'une expérience de psychanalyste en cancérologie de l'enfant, il est question du bouleversement durable que crée la peur de perdre un enfant et des relations que les mères entretiennent avec leur enfant à travers le filtre de l'image qu'elles ont créée depuis l'annonce de la maladie : celle d'un enfant donné pour mort.
Danièle Brun met l'accent sur l'ambiguïté de cette image avec le risque qu'elle représente pour l'enfant, si la mère n'y reconnaît pas la reviviscence de ses propres peurs. Blessée dans sa maternité, cette mère, dans son for intérieur, appelle sa mère comme du temps de son enfance ; une mère imaginée plus qu'une mère réelle à laquelle le travail de la psychanalyse restitue une présence.
L'image de l'enfant donné pour mort s'accompagne de représentations infanticides. Celles-ci suivent un trajet propre qui est celui du deuil à accomplir pour la femme comme pour l'homme devenu père et les autres enfants auxquels ils ont donné naissance.
Danièle Brun est psychanalyste, professeur de psychopathologie à l'Université Paris 7-Denis Diderot. Elle est l'auteur de La maternité et le féminin (Paris, Denoël, 1990) et de Mikael, un enfant en analyse (Paris, Calmann-Lévy, 1997).
Depuis 1993, à l'appui de colloques bisannuels, elle promeut la collaboration et la confrontation des pratiques entre pédiatres et psychanalystes.