Collection(s) : L'ordre philosophique
Paru le 27/05/2004 | Broché 384 pages
Etudiants
texte établi, annot. et prés. par Paul Clavier et Francis Wolff
«On ne réfute pas une maladie des yeux», disait Nietzsche à propos du christianisme - mais il aurait pu le dire aussi bien de toute philosophie. On ne réfute pas un «système de la raison». Tout ce qu'on peut faire, c'est de retrouver les choix lexicaux sur lesquels il repose et qui traduisent des prises de position éminemment infrarationnelles. On ne dira même pas (on ne dira surtout pas) que l'envers de la dialectique est une idéologie, car l'usage même de ce mot suppose encore la croyance en une «raison canonique». Mieux vaut parler d'une stratégie philologique inavouée.
G. L.
C'est de cette stratégie hégélienne inavouée que Gérard Lebrun tente ici de dégager les moments clés, lisant Hegel «à la lumière de Nietzsche», pour mieux nous guider dans les coulisses de la philosophie occidentale.
Gérard Lebrun (1930-1999) est né et mort à Paris, mais il a partagé sa vie professionnelle entre les universités d'Aix-en-Provence et de São Paulo et Campinas (Brésil). Professeur extraordinaire, dont les cours étaient écrits et joués comme des oeuvres d'art, il est connu comme l'auteur de Kant et la Fin de la métaphysique (Paris, A. Colin, 1970, rééd. Livre de Poche, 2003) et de La Patience du concept. Essai sur le discours hégélien (Paris, Gallimard, 1972).