Collection(s) : Bibliothèque étrangère
Paru le 10/09/2020 | Broché 292 pages
traduit de l'anglais par Jean-Pierre Aoustin
Christophe Gilquin (LIBRAIRIE L'ATELIER)
C'est avec un immense plaisir que l'on se plonge dans la vie de Samuel Pozzi, médecin star de la belle époque. Plus qu'un simple portrait, c'est tout un monde qui se dessine sous la plume de Julian Barnes, c'est tout un feuilleton, à la fois politique et artistique, qui se joue.
L'homme en rouge
On pourrait commencer, prosaïquement, par ce qui peut être décrit comme une robe de chambre. Rouge - ou plus exactement écarlate - et allant du cou jusqu'à la cheville, laissant voir des ruchés blancs aux poignets et à la gorge... Est-ce injuste de commencer par ce vêtement, plutôt que par l'homme qui le porte ? Mais c'est ainsi représenté et ainsi vêtu que nous nous souvenons de lui aujourd'hui. Qu'en eût-il pensé ? En aurait-il été rassuré, amusé, un peu offusque ?
« L'homme en rouge », peint par John Sargent en 1881, s'appelait Samuel Pozzi. Né à Bergerac en 1847, il allait vite devenir à Paris Le médecin à la mode, particulièrement apprécié des dames de la bonne société en tant que chirurgien et gynécologue. Beaucoup d'entre elles, dont Sarah Bernhardt, étaient aussi ses maîtresses et le surnommaient « L'Amour médecin ».
À travers sa vie privée, pas toujours heureuse, et sa vie professionnelle, exceptionnellement brillante, c'est une vision en coupe de la Belle Époque qu'on va découvrir sous le regard acéré de Julian Barnes. Il y a d'une part l'image classique de paix et de plaisirs et, de l'autre, les aspects sombres d'une période minée par l'instabilité politique, les crimes et les scandales.
Un grand récit.
Julian Barnes vit à Londres. Auteur de seize romans ou recueils de nouvelles, de sept essais ou récits, traduits en plus de quarante langues, il a reçu le David Cohen Prize pour l'ensemble de son oeuvre et le Man Booker Prize pour Une fille, qui danse.