Paru le 09/03/2013 | Broché 229 pages
roman traduit de l'allemand par Matthieu Dumont
La nature s'adapte à tout, pense Inge Lohmark, professeur de biologie et de sport exerçant depuis plus de trente ans dans une ville de l'ex-Allemagne de l'Est qui, à présent, est vouée à se vider de sa population. Pour échapper à la crise, les moyens sont limités : élever des autruches, comme son mari Wolfgang, ou s'exiler aux États-Unis, comme sa fille Claudia. D'ailleurs, le collège va fermer, faute d'élèves, mais s'en plaindre n'est pas le genre de cette femme de tête. Elle analyse chaque sensation à travers le prisme de la science qu'elle enseigne. À ses yeux, tout est régi par des processus physicochimiques, par les mécanismes de l'évolution et de la génétique.
Alors que des actes cruels se produisent au sein du collège, des pensées étranges s'introduisent dans l'esprit corseté de l'enseignante.
L'ironie et le style raffiné de Judith Schalansky sont accentués par des illustrations en noir et blanc, dessins sortis tout droit d'un vieux livre de biologie.
Née en 1980 à Greifswald (alors en Allemagne de l'Est), Judith Schalansky est typographe et graphiste. Elle a été récompensée par plusieurs prix, notamment pour la conception de son Atlas des îles abandonnées (éditions Arthaud, 2010, préface d'Olivier de Kersauson). Elle vit à Berlin.
Acclamé par la presse, L'Inconstance de l'espèce est sûrement le plus inattendu, le plus original, le plus percutant des romans évoquant les deux Allemagnes. Il a été traduit ou est en cours de traduction dans dix-neuf pays.