L'instinct du sens : essai sur la "naissens" de la parole

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 342 pages
Poids : 1700 g
Dimensions : 16cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-1-4331-5335-8
EAN : 9781433153358

L'instinct du sens

essai sur la "naissens" de la parole

de

chez Peter Lang

Paru le | Relié 342 pages

Professionnels

96.74 Indisponible

Quatrième de couverture

Cet essai aborde avec audace la question passionnante de l'origine du langage en se situant dans un cadre de linguistique évolutionniste. Il renverse la perspective habituelle en mettant de l'avant l'idée que l'homme est un animal qui a perdu l'instinct de son langage signalétique en lui substituant une addiction au langage symbolique de la parole. C'est grâce à un processus d'exaptation gouverné par l'instinct de communication que l'appareil phonatoire de bipèdes préhistoriques s'est vu peu à peu réaffecté à sa nouvelle tâche de transmettre du sens. La « naissens » de la parole a donc scellé le destin du langage en tant qu'insigne faculté de la cognition humaine.

« Quelle étude remarquable ! L'auteur est un maître du récit bien argumenté et appuyé sur une documentation à jour importante. Cet ouvrage est très bien écrit et retient l'attention du lecteur. » - André Dugas, Université Paris 13, La Sorbonne Paris Cité

« Après Le choc des patois en Nouvelle-France. Essai sur l'histoire de la francisation au Canada et Syntaxe référentielle de la composition lexicale : Un profil de l'Homme grammatical, ce nouvel essai de Philippe Barbaud nous détaille un scénario évolutionniste du Big Bang (émergence - naissance ou "naissens" - et évolution) du langage humain. Le lecteur voyage ainsi pendant les 2 millions d'années qui suivent l'apparition chez les pré-humains de sons vocaux inédits (ou phones orphelins), indépendants de leur langage animal (leur rengaine). D'abord associées à des expériences ou émotions stables, ces "interjections primales" vont se multiplier avec le temps pour aboutir, il y a environ 400.000 ans, à l'émergence de phones véritablement signifiants, ou "mots porteurs de sens". Avec la disparition complète de la rengaine animale, la prolifération de ces mots occasionnera le développement naturel des langues au sein de l'humanité. L'instinct du sens représente alors "la fonction la plus achevée de l'instinct de communication inhérent à tout organisme vivant", l'auteur s'opposant ainsi à Chomsky, qui tient le langage humain pour un système d'expression de la pensée. Un propos stimulant qui sort des sentiers battus sur un sujet toujours d'actualité. » - Paul Hirschbühler, Université d'Ottawa

Biographie

Philippe Barbaud est linguiste et professeur honoraire de l'Université du Québec à Montréal. Détenteur d'un doctorat en linguistique de l'université de Paris-VIII, il a rempli des fonctions de directeur du département de linguistique de son université, de directeur de la Revue québécoise de linguistique et de membre de l'Assemblée des Gouverneurs de l'Université du Québec, siège social. Il a aussi été le lauréat du gouvernement du Québec au poste de directeur d'études associé de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris. Il s'est fait connaître grâce à son livre Le choc des patois en Nouvelle-France. Un essai sur l'histoire de la francisation au Canada, publié en 1984, ainsi que par ses chroniques de langage hebdomadaires dans un grand quotidien du Québec. Une partie de celles-ci ont été rassemblées dans un livre intitulé Le français sans façon paru en 1987.