La couleur de l'aube

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 224 pages
Poids : 248 g
Dimensions : 14cm X 19cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84805-063-8
EAN : 9782848050638

La couleur de l'aube

de

chez Sabine Wespieser éditeur

Paru le | Broché 224 pages

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Les libraires en parlent

Mme Nathalène Goossens (Librairie Atout-Livre)

L'aube haïtienne a pâle mine ce matin-là. Fignolé, le jeune cadet de la famille, n'est pas rentré dormir, happé par la nuit chaotique de Port-au-Prince. Que s'est-il passé ?

Sa mère prie et espère. Ses soeurs partent à sa recherche. Au coeur du désordre ce sont les femmes qui maintiennent encore la ville debout.

Un roman ciselé terriblement poignant, aussi brutal que poétique.

Pascal Thuot (Millepages)

Haïti, aujourd’hui. Mais où est donc passé Fignolé, le jeune frère tant aimé, le militant des causes justes, disparu cette funeste nuit d’échauffourées à Port-au-Prince ?

Ses deux sœurs loin de se résigner le cherchent – Joyeuse aussi libre et sensuelle qu’Angélique semble austère, effacée, dévouée à sa famille et son peuple en souffrance – se relaient pour dire « le sauve-qui-peut quotidien », « la banalité quotidienne du désastre » sur cette île oubliée de Dieu, en proie aux désordres d’une irréductible misère.

On ne peut évoquer ce roman sans frissonner. Les mots dont nous ferons usage pour l’éloge de ce texte à nul autre pareil paraîtront bien pâlots au regard de l’incandescence poétique et de la précision classique de la langue que nous offre cette jeune femme de Lettres haïtienne. A l’instar des sortilèges du Vaudou, La couleur de l’aube capture le lecteur, le rend attentif au moindre bruissement des mots, l’enveloppe de sa colère et de son formidable appétit de vie.

On pense en pagaille aux grands noms de la littérature des Caraïbes : Aimé Césaire, Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau, mais aussi à l’incomparable Toni Morrison. On se dit surtout qu’on vient de lire un roman inoubliable de sincérité.

Quatrième de couverture

La couleur de l'aube. Angélique se lève tous les matins la première, dans la petite maison des faubourgs de Port-au-Prince qu'elle partage avec sa mère, sa soeur Joyeuse, et son jeune frère Fignolé. Dans l'aube grise de février, l'inquiétude l'étreint : Fignolé n'est pas rentré et toute la nuit les tirs n'ont cessé de gronder au loin...

Angélique la sage est une fille soumise, une soeur exemplaire, une femme de trente ans en apparence résignée. Sa famille, le fils qu'elle a eu par accident, les malades de l'hôpital, constituent son unique horizon. Joyeuse, la belle, la sensuelle, n'a pas abdiqué, elle, sa liberté, sa révolte, son désir de bonheur et d'une vie meilleure, malgré la misère, la violence, les rackets et les enlèvements qui sont lot quotidien. Épaulées par leur mère, figure protectrice et pivot du foyer, à l'image de ses chères divinités vaudou, les deux femmes tentent de retrouver la trace du jeune homme.

Au fil de la journée et de leur enquête, Angélique et Joyeuse, en réalité les deux visages du même désespoir, dessinent de la ville une géographie apocalyptique. Fignolé, militant déçu du parti des Démunis, s'est perdu dans les méandres d'une impossible lutte, dans les hasards du désordre absolu.

Yanick Lahens, en dépeignant avec une remarquable économie de moyens le destin d'une famille hélas ordinaire, construit l'allégorie d'un pays où la monstruosité voudrait se faire loi. Mais son livre est poignant parce qu'à chaque page sourd la révolte et éclate la volonté de vivre.

Biographie

Yanick Lahens vit en Haïti. Écrivain, elle brosse sans complaisance la réalité caribéenne, tant dans ses romans - le premier, Dans la maison du père, est paru au Serpent à plumes en 2000 - que dans ses nouvelles et ses essais.
En dehors de l'écriture, elle intervient comme consultante et vient de créer une fondation agissant auprès des jeunes pour l'éducation et le développement durable.

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