La danse du pendule : les juristes et l'internationalisation des droits de l'homme, 1920-1939

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 443 pages
Poids : 786 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-351-0647-8
EAN : 9791035106478

La danse du pendule

les juristes et l'internationalisation des droits de l'homme, 1920-1939

de

chez Editions de la Sorbonne

Collection(s) : Publications de la Sorbonne

Paru le | Broché 443 pages

Public motivé

35.00 Disponible - Expédié sous 4 jours ouvrés
Ajouter au panier

Quatrième de couverture

La danse du pendule propose de faire de l'ambivalence et du principe d'incertitude, sujets de notre temps, des objets d'histoire, et invite à découvrir l'histoire de la Déclaration des droits internationaux de l'homme, adoptée à New York en 1929 par les juristes du prestigieux Institut de droit international, qui précède la Déclaration universelle de 1948.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les violences de masse, les migrations forcées, l'apatridie et la protection des minorités engagent un processus d'internationalisation des droits de l'homme. C'est dans un temps dominé par les logiques impériales et nationales occidentales et par l'inégalité entre les sexes que naît le projet d'une Déclaration des droits internationaux de l'homme. À l'initiative du juriste russe André Nikolaïevitch Mandelstam, ancien drogman de l'ambassade de Russie à Constantinople et témoin du génocide des Arméniens, en exil à Paris, il se structure entre les associations de réfugiés apatrides, les sociétés savantes juridiques et des groupes d'intérêt transnationaux. Entre New York, Paris et la Société des nations à Genève surgissent les enjeux et les contraintes de cette déclaration, soutenue en France par Albert de La Pradelle et aux États-Unis par James Brown Scott, et de l'ambition de Mandelstam, de la transformer en une Convention mondiale des droits de l'homme en 1933. Pourtant, alors même que les persécutions antijuives du régime nazi sont connues de tous, la dynamique d'internationalisation des droits de l'homme s'effondre de manière abrupte à la Société des nations puis s'enlise dans un débat civilisationniste sur la guerre italo-éthiopienne de 1935-1936.

Cette étude puise à de nombreuses sources dont certaines inédites, de l'Institut de droit international, de l'Académie diplomatique internationale, de celles de la Dotation Carnégie pour la paix internationale et de la Section des minorités de la Société des nations. En associant l'étude des parcours, des discours et des pratiques des juristes internationalistes, ce livre montre que les droits de l'homme sont des entités instables, objets de projections et d'appropriations.

Biographie

Dzovinar Kévonian est maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches en histoire contemporaine à l'université Paris Nanterre et membre de l'Institut des sciences sociales du politique. Elle est l'auteure de nombreux travaux sur les réfugiés et apatrides, les questions juridiques, sociales et humanitaires dans les espaces transnationaux au XXe siècle, et les itinéraires et pratiques des acteurs opérant au sein des organisations internationales et des ONG.