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Paru le 12/03/2015 | Broché 427 pages
Public motivé
présentation de Jean-Claude Monod | traduit de l'allemand par Mira Köller et Dominique Séglard
À l'origine, la dictature est une institution de la République romaine. Le dictateur reçoit la mission de rétablir l'ordre républicain dans un temps limité à six mois. La dictature «souveraine», spécifiquement moderne, est quant à elle illimitée et vise à créer un nouvel ordre.
L'ouvrage de Schmitt n'est pas seulement une remarquable analyse historique des usages de cette institution destinée à faire face à l'état d'exception. Si l'expérience ultérieure du XXe siècle a disqualifié la notion de dictature, l'interrogation sur les situations où l'État de droit est confronté à ses limites n'a rien perdu de son actualité : les mesures «antiterroristes» aussi bien que les difficiles «transitions» consécutives au renversement d'autocraties militaires en attestent aujourd'hui.
Carl Schmitt (1888-1985), professeur de droit public sous la république de Weimar, il soutint le régime nazi, antisémitisme compris, pendant les premières années de celui-ci, avant de prendre ses distances à partir de 1936.