"On a bougé, on n'est pas meilleur, le regard n'est plus le même,
la boue n'a pas la même couleur, on n'est pas plus sain, trop près,
toujours trop loin."
avec l'air de ne pas y toucher, Ludovic
Degroote sonde en chacun.e de nous le vide qui parfois nous aspire. Il
réinvente le pronom indéfini "on" et l'élève à un usage intensif. il
s'appuie sur cet espace ambivalent de l'entre-deux qu'est une digue, bordure entre terre et mer, et cherche l'équilibre entre le dedans et le dehors.
il
oscille entre blues et sourire - ce n'est pas lui qui va vous remonter
le moral. mais derrière ses phrases comme distillées, pas à pas,
digue après
digue, la vie est là qui insiste, malgré les étouffements du langage, la noyade des mots. on est là, on reste, on fait des
digues, on persiste.