Collection(s) : Archipoche
Paru le 02/01/2019 | Broché 955 pages
traduit de l'anglais par Lucienne Molitor | préface de Mary James Darmesteter
La foire aux vanités
Fille d'un artiste bohème et d'une danseuse, Becky Sharp est sans ressources, mais elle a de l'esprit, du charme et de l'ambition. Cela devrait suffire, pense-t-elle, pour obtenir un titre, une rente et des terres.
Entrée comme gouvernante dans l'honorable famille Crawley, l'intrigante parvient très vite à prendre le père et le fils dans ses filets. C'est ce dernier qu'elle épouse, entamant aussitôt une carrière d'arriviste. Bientôt, elle tirera les ficelles des pantins de la « foire aux vanités » : le couard et fat Joseph Sedley, frère aîné de son amie Amelia ; son propre mari, incapable et endetté, qu'elle mène à la baguette ; le frère de celui-ci, un rustre avare et stupide ; la tante Mathilda, courtisane fanée, avide de cancans ; le capitaine Osborne, dandy corrompu et blasé ; lord Steyne, vieillard odieux qui la couvre de bijoux ; et tant d'autres qui gravitent autour d'elle dans l'espoir d'obtenir ses faveurs.
Tour à tour passionnée, capricieuse ou dévote, Becky va d'intrigue en intrigue, parvenant, par la ruse et le mensonge, à se tirer des situations les plus délicates. Sous divers masques, l'aventurière traversera ainsi toutes les strates de la société géorgienne, sous l'oeil du génial satiriste que fut Thackeray.
Né à Calcutta, élevé en Angleterre, William Thackeray (1811-1863) tente de se faire connaître comme peintre, mais ses portraits de « snobs », parus dans la revue Punch, font de lui l'héritier de Swift et de Sterne. Avec La Foire aux vanités (1847), il prend place parmi les grands écrivains de son temps, auprès de Dickens. Il est également l'auteur des Mémoires de Barry Lyndon (1844) et des Virginiens (1859).