Collection(s) : Lettres allemandes
Paru le 03/06/2003 | Broché 231 pages
traduit de l'allemand par Nicole Casanova | postface Peter Engel
Vienne, au début du XXe siècle. Le jeune physicien Erik Gyldendal, pionnier ambitieux et génial de la recherche sur les rayons X, travaille avec acharnement dans son laboratoire. La rencontre d'une jeune femme lui fait sentir tout ce qui lui échappe car, en dehors de sa vie de spécialiste performant, il est un homme déchiré, avide de morphine et d'autres plaisirs immédiats.
"Ernst Weiss expose d'une manière extrêmement actuelle le conflit existentiel: l'histoire de la maladie du corps et celle de l'âme, qui se correspondent chez ce physicien doué. Ce sont les mêmes forces dynamiques qui rendent possible le travail du chercheur et détruisent ses relations amoureuses et ses contacts humains."
(Peter Engel, extrait de la postface)
Ernst Weiss, né en 1882 en Moravie dans une famille juive, était médecin. Il exerce dans la marine, puis, lors de la Première Guerre mondiale, sur le front de l'Est. En 1934, il s'exile à Paris, collabore à des revues d'émigrants et écrit, avec le soutien de Stefan Zweig et de Thomas Mann. En 1940, après l'invasion allemande, Ernst Weiss se suicide dans la capitale française.
La Galère, écrit en 1913, est le très réussi début d'une oeuvre importante, comprenant notamment sept romans déjà traduits en français, dont Le Témoin oculaire, Gallimard, 1991, et Jarmila, Actes Sud, 1999.
