Collection(s) : L'alambic
Paru le 15/06/2017 | Broché 76 pages
préface de Denis Lavant | postface d'Eric Dussert
La grande vie
Adolphe Marlaud habite, rue Froidevaux, un appartement avec vue sur le cimetière, une de ces rues où « on meurt lentement, à petit feu, à petits pas, de chagrin et d'ennui. » N'ayant réussi à n'être ni fantôme, ni homme invisible, cet étrange voyageur d'hiver s'est fixé une ligne de conduite : « vivre le moins possible pour souffrir le moins possible. »
C'est sans compter sur Madame C., sa concierge, qui guette amoureusement son passage du haut de ses deux mètres pour le contraindre à des actes qu'une quatrième de couverture doit taire.
Jean-Pierre Martinet, l'auteur de ce texte halluciné paru en 1979, est mort oublié en 1993 : on a redécouvert depuis le sombre génie et la folie magnifique d'une oeuvre sans équivalent.
Avec ce court livre, c'est son humour qui explose : il est d'un noir détergent.
Né en 1944 à Libourne où il revint mourir en 1993 après avoir sombré dans l'alcoolisme, Jean-Pierre Martinet a publié peu de livres. D'abord assistant-réalisateur à l'ORTF, il renonce au cinéma. Il se consacre à la critique et c'est sans doute à lui que l'on doit la redécouverte d'Henri Calet.
Il est l'auteur de La Somnolence (1975), de Jérôme (1978), son chef-d'oeuvre, « un sommet dans l'épouvante » (A. Eibel), tous deux réédités chez Finitude avec succès, de L'Ombre des forêts (1987), de Ceux qui n'en mènent pas large (1986) et de nouvelles publiées en revues. Il a traduit Jack London et écrit sur A. t'Stertevens.