Collection(s) : Domaine étranger
Paru le 13/04/2017 | Broché 187 pages
traduit du serbe par Alain Cappon | postface de Marc-Alain Ouaknin
Comment exprimer l'indicible ? Quelle est la vraie nature du mal ? Enfin, que signifie être « juif » ? Ce sont les questions que se posent Albert Vajs, Mi(...)a Volf, Solomon Levi et Urijel Koen, devenus amis lors d'un colloque international à New York. Leur point commun ? Ils sont originaires de l'ex-Yougoslavie et ont survécu à l'Holocauste dans des circonstances qui tiennent du « miracle ». Aujourd'hui, ils représentent la dernière génération de survivants.
Un journal intime, des lettres, des confessions et des articles de presse sont les indices qui permettent au lecteur de saisir les fils qui relient ces quatre destinées hors du commun ; il comprendra ainsi leur indispensable quête d'identité et le sentiment d'impuissance face au doute qui les obsède. Leurs interrogations reflètent l'oscillation permanente entre la nécessité de se souvenir et le désir d'oublier les atrocités perpétrées par les nazis.
Filip David est né en Serbie en 1940 dans une famille juive. En 1989, à Sarajevo, il fonde, avec d'autres, l'Association des écrivains indépendants de l'ex-Yougoslavie. Puis, il s'oppose au gouvernement de Milo(...)evi(...), ce qui lui vaut d'être licencié de la radio-télévision de Belgrade, dont il fut longtemps le directeur des programmes.
La Maison des souvenirs et de l'oubli a reçu le Prix NIN, équivalent serbe du Concourt. En 1990, les éditions V.H. avaient publié Le Prince du feu - également préfacé par M.-A. Ouaknin -, seul livre de Filip David traduit à ce jour en français.