Collection(s) : Ouverture philosophique
Paru le 15/01/2019 | Broché 239 pages
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La philosophie néoplatonicienne de l'éducation
Qu'enseignaient ces professeurs du IIIe au VIe siècle ? Ce qui est à l'origine de notre civilisation. Hypatie avait eu le courage de la vérité jusqu'au martyre. Dans ses recherches sur la science géométrique et l'astronomie, et dans sa philosophie générale, dans ses cours sur l'âme, l'homme et le divin, et ses commentaires de Plotin, elle gardait sa liberté de parole. À Rome, Plotin, dans son traité sur l'âme, enseignait une psychologie, et en plus de l'idée platonicienne d'homme ajoutait celle d'individu qui devenait une personne avec ses facultés sensitives et rationnelles, le faisant progresser par l'éducation libre vers le Bien. Jamblique, à Apamée, retourne à Pythagore « celui qui voulait transformer l'humanité par l'éducation » : ce sera dans la sagesse, une vie libre allant vers la vérité, à l'exemple des coryphées philosophiques, dans leurs modèles de sagesse et de justice, avec ce bouquet final de l'Anonyme, aux accents modernes sur la société. Proclus, commentant Platon, suit l'éducation d'Alcibiade, dans l'échange de la dialectique socratique, et lui apprend la science nécessaire avant d'envisager l'action politique.
Jean-Michel Charrue a toujours poursuivi, outre son enseignement, ses activités d'auteur : Plotin lecteur de Platon, sa thèse publiée trois fois, Le travail d'habilitation, Illusion de la dialectique et dialectique de l'illusion, tous deux aux Belles Lettres, De l'être et du monde (Klincksieck), Néoplatonisme (L'Harmattan), de nombreux articles et congrès, et enfin, cette Philosophie néoplatonicienne de l'éducation.