La Provence des peintres

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 239 pages
Poids : 1750 g
Dimensions : 25cm X 31cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-85088-872-4
EAN : 9782850888724

La Provence des peintres

de

chez Citadelles & Mazenod

Collection(s) : Coup de coeur

Paru le | Relié sous jaquette 239 pages

Tout public

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Quatrième de couverture

Dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, de nombreux peintres furent attirés par les paysages de la Provence. Ses caractéristiques géographiques - un territoire qui s'étend de la Méditerranée jusqu'à la chaîne alpine - autant que sa longue et riche histoire, lui confèrent une place d'exception. Son charme bucolique, en continuité avec les façons de vivre du grand bassin méditerranéen, lui confère l'aura d'une autre Italie pour les artistes adeptes du Grand Tour. Quelques personnalités vont rompre avec ces conventions et amorcer un renouveau qui a pour particularité d'exprimer la singularité de la lumière provençale. Ainsi Joseph Vernet (1714-1789) dont les célèbres vues du port de Marseille allient le spectaculaire panoramique aux détails pittoresques de la vie quotidienne locale. On retrouve des illustrations soucieuses de refléter les réalités du paysage chez Hubert Robert qui peint la Provence à Ollioules et à Orange. Le peintre aixois François Granet (1775-1849), bien avant Cézanne, fait de la montagne Sainte-Victoire un motif central de ses toiles provençales.

Autour des années 1850, sous l'impulsion d'Émile Loubon (1809-1863), se développe une tendance picturale en rupture franche avec le style néoclassique, tendance qu'adopte un groupe d'artistes qui forme ce qu'on appelle l'école de Marseille. Leurs sujets naturalistes (travailleurs de la mer et de la terre, villages et sites du terroir) traités dans de larges perspectives offrent une iconographie inédite du Midi. Bientôt sous « l'empire du soleil » (selon le poète Frédéric Mistral) se joue l'histoire de la modernité. Avec Cézanne d'abord ; ses vues de l'Estaque, puis les forêts rocailleuses de l'arrière-pays et, bien sûr, du côté d'Aix, la montagne Sainte-Victoire amorcent la remise en question de l'espace pictural et de la couleur.

Vincent van Gogh découvre à Saint-Rémy-de-Provence « le pays des tons bleus et des couleurs gaies ». De cette période féconde, il laisse deux cents tableaux et une centaine de dessins dont se souviendront les avant-gardistes de la couleur.

La lumière tranchante et irradiante du Midi, sa nature pleine de contrastes ne peuvent manquer de séduire les impressionnistes et néo-impressionnistes français et étrangers : Monet, Renoir, Signac, Cross, Van Rysselberghe... À leur suite, les fauves trouvent en Provence le champ de prédilection de leurs expérimentations sur la couleur.

Au fil des générations, jamais ne se dément l'attrait de cette région où les grands maîtres de l'art du XXe siècle, Matisse et Picasso, puisent aussi leurs ressources et leurs motifs pour définitivement faire entrer la Provence dans la légende des peintres modernes.

Biographie

Ancien élève diplômé d'études supérieures de l'École du Louvre, ainsi que de l'Institut d'art et d'archéologie de Paris-IV, Philippe Cros a également une formation de juriste en droit international. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles sur l'art, dont Chardin (Adam Biro, 1999), Pierre-Auguste Renoir et Paul Cézanne (Terrail, 2003), Les Styles en architecture (Plume, 2003).
Il est actuellement directeur de la Fondation Bemberg à Toulouse et commissaire d'exposition indépendant (« Bonnard-Matisse » à Rome, Complesso del Vittoriano, 2006).