Quatrième de
couverture
Les pirouettes de l'Histoire sont imprévisibles. C'est sans doute Lionel Jospin qui est à l'origine de «la refondation sociale» lancée par le Medef en 1999. En imposant brutalement les 35 heures à un patronat qui s'estime «berné», voire humilié, le Premier ministre provoque un sursaut inattendu du monde patronal.
Elu en 1997 président de l'organisation patronale, Ernest-Antoine Seillière s'attache d'abord à dépoussiérer le CNPF qui se transforme en «Mouvement des entreprises de France» (Medef).
Il se donne ensuite l'ambition d'élaborer une «nouvelle constitution sociale» de la France. Ignorant délibérément l'Etat, bousculant les syndicats, il ouvre avec eux une série de vastes chantiers touchant tous les domaines des relations du travail et de la protection sociale.
Partie en fanfare, l'opération se heurte cependant vite à l'opposition d'une partie des syndicats et du gouvernement. Aussi, la stratégie patronale devient politique. Le Medef s'arroge un «droit d'ingérence» dans la campagne électorale et multiplie les manifestations publiques pour populariser ses propositions.
Un nouveau patronat est né, bien décidé à peser sans complexes sur toutes les réformes que le futur gouvernement entend mener.
C'est à l'analyse de cette transformation sans précédent d'un acteur social majeur que cet ouvrage est consacré.
Biographie
Gérard Adam est professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), titulaire de la chaire des «relations professionnelles» et expert auprès de la Cour d'appel de Paris. Il collabore également au quotidien La Croix dans le domaine des relations au travail, des syndicats et de la protection sociale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur L'histoire des grèves (Bordas), Le pouvoir syndical (Dunod) et, récemment, Les relations sociales, année zéro (Bayard).
