Collection(s) : Les notes de l'IFRI
Paru le 23/11/2002 | Broché 66 pages
Professionnels
Le 11 septembre a accéléré le rapprochement de la Russie et de l'Occident.
En manifestant sa solidarité immédiate avec les Etats-Unis, c'est dans le «nouveau cadre stratégique» souhaité par George W. Bush que Vladimir Poutine a placé la Russie : celle-ci a ouvert l'accès de certaines bases en Asie centrale pour combattre les Talibans, signé avec les Etats-Unis un accord de réduction drastique des arsenaux nucléaires des deux pays, participé à la création du forum OTAN-Russie.
Mais cette occidentalisation de la politique étrangère russe est allée de pair, sur le plan intérieur, avec le maintien, sinon l'accentuation, d'une certaine tendance au «despotisme oriental», dont le Kremlin a souvent été coutumier.
Face à un Occident qui montre beaucoup d'indulgence vis-à-vis de cette dérive, dont la guerre en Tchétchénie est l'un des avatars, la Russie semble peiner à choisir entre les quatre options qui se présentent à elle : le modèle chinois, le réformisme musclé, la lutte antiterroriste, ou la «double occidentalisation», qui semble à même de garantir seule son insertion durable dans le main stream des relations internationales.
Daniel Vernet est directeur des relations internationales du Monde. Ancien correspondant du journal à Bonn, Moscou et Londres, il y a aussi exercé les fonctions de rédacteur en chef et de directeur de la rédaction.