Collection(s) : Quadrige
Paru le 01/03/2017 | Broché 131 pages
Public motivé
traduit du japonais, annoté et présenté par Camille Loivier | postface de Atsuko Hosoi et Jacqueline Pigeot
La structure de l'iki
Comment saisir l'iki ? Tout l'ouvrage de Kuki Shûzô tourne autour de cette notion et de cette difficulté, qui lui permettent d'éclairer en profondeur la culture japonaise. Dès le XVIIIe siècle, mais surtout à la fin de l'époque d'Edo (1615-1868), la notion d'iki prend un sens tout à la fois esthétique et moral très particulier, lié à la vie urbaine et aux quartiers de plaisirs. Les geisha méprisent l'argent, se moquent des habitudes rustiques des « provinciaux », font montre de hardiesse, de charme et de capacité au renoncement... C'est donc en marge des règles et des conventions confucéennes, dans le monde à part des courtisanes, où la réalité la plus crue côtoie le plus grand raffinement, qu'il faut aller chercher la vérité si élusive de l'esprit iki - attitude face à la vie fondamentalement liée aux relations hommes-femmes et teintée par deux dominantes de la pensée japonaise : le bouddhisme et l'éthique du Samouraï.
Kuki Shûzô : 1888 - 1941
Philosophe japonais.
Kuki Shûzô a enseigné la philosophie française à l'université de Kyôto et séjourné en Europe de 1921 à 1930, en Allemagne et à Paris. Il fut l'élève de Bréhier et a fréquenté Sartre et les jeunes philosophes français de l'époque, dont Henri Bergson auquel il consacra un texte, Bergson au Japon.