Collection(s) : Titres
Paru le 14/06/2018 | Broché 209 pages
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marie-Christine Agosto
Philippe Guazzo
(LE COMPTOIR DES MOTS)
Miscellanées de souvenirs de jeunesse, rêves et loufoqueries quasi surréalistes, ces fragments californiens ont quelque chose d'une quintessence brautiganesque : si l'esprit et la poésie de ces courts textes ne vous parle pas, c'est que vous êtes probablement allergique à la prose de ce cher frappadingue et iconique Richard Brautigan, auteur singulier à la jonction de la Beat Generation et du mouvement hippie ! (Sinon, attendez tout de même la reparution prochaine du cultissime La Pêche à la truite en Amérique, de son pastiche de roman noir Un privé à Babylone ou du sensible Mémoires sauvés du vent chez les mêmes éditions Bourgois (parce qu'après tout, on ne souhaite à personne de ne pas trouver son Brautigan ! ))
Pour prolonger ou renouveler son plaisir sans attendre on notera que les tout autant savoureux Tokyo-Montana express, Willard et ses trophées de bowling et Le Monstre des Hawkline sont d'ores et déjà à nouveau disponibles !!
La Vengeance de la pelouse, publié en 1983, rassemble 62 courts textes, écrits de 1962 à 1970, qui apportent un éclairage sur la jeunesse de Richard Brautigan. Un monde peuplé d'antihéros maladroits, d'oncles menteurs, d'après-midi de chasse en Oregon, de méditations au bord de la rivière Long Tom ou d'adolescents qui menacent de devenir de « dangereux criminels » s'ils n'obtiennent pas une nouvelle télé... C'est l'Amérique du drame privé, de la catastrophe ordinaire. La Vengeance de la pelouse retrace également la période californienne de la vie de Richard Brautigan - en parallèle avec la montée de la Beat Generation, dont il sera une figure étrange et excentrique.
Né en 1935, Richard Brautigan, poète, nouvelliste et romancier, est l'un des pionniers de la Beat Generation. Installé à San Francisco dès 1956, il est l'auteur de onze romans, dix recueils de poésie, deux scénarii qui séduiront la génération Woodstock et feront de lui une icône de la contre-culture et du mouvement hippie. Il passe la fin de sa vie retiré dans un ranch du Montana avant de mourir en Californie.
