Collection(s) : Science, histoire et société
Paru le 06/12/2006 | Broché 167 pages
Public motivé
préface Armand de Ricqlès
Autour de 1800, la pensée du naturaliste français Jean-Baptiste Lamarck effectue une mutation remarquable qui fondera ce que l'on nommera plus tard le transformisme.
L'analyse proposée ici décline, cette mutation suivant quatre dimensions remarquables, chacune associée à des termes qui furent exceptionnellement importants pour Lamarck : les transformations de sa «philosophie», l'échec de son projet d'une «biologie», c'est-à-dire d'une «physique spécifique de la vie», la place centrale qu'il accorda aux «générations spontanées» et la «transmission des modifications acquises», pièce cardinale de sa pensée transformiste.
Curieusement, Lamarck n'a jamais utilisé le terme «hérédité». S'il a assurément repris une notion fort ancienne d'hérédité des caractères acquis, ce n'est qu'après sa mort que l'expression même d'«hérédité des caractères acquis» est apparue, au terme d'une histoire dans laquelle il a joué un rôle important sans en avoir été pour autant le seul acteur.
Pietro Corsi est professeur à l'Université d'Oxford
Jean Gayon est professeur de philosophie et histoire des sciences à l'Université de Paris I - Panthéon Sorbonne, membre correspondant de l'Académie internationale d'histoire des sciences
Gabriel Gohau, ancien élève de l'ENS Saint-Cloud, est chercheur associé à l'équipe Paris VII - CNRS-REHSEIS
Stéphane Tirard est maître de conférences en épistémologie et histoire des sciences à l'Université de Nantes