Le beau et ses traductions : les quatre définitions du beau dans le Hippias majeur de Platon

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 97 pages
Poids : 208 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-351-0606-5
EAN : 9791035106065

Le beau et ses traductions

les quatre définitions du beau dans le Hippias majeur de Platon

de

chez Editions de la Sorbonne

Collection(s) : La philosophie à l'oeuvre

Paru le | Broché 97 pages

Public motivé

19.00 Disponible - Expédié sous 4 jours ouvrés
Ajouter au panier

Quatrième de couverture

Le terme prépon(πpἑπov) ne signifie pas seulement le convenable, mais encore la brillance - Homère l'emploie, par exemple, pour dire d'Hector qu'il « brillait » parmi les guerriers troyens (« ho d'éprepe kai dia pantôn », Iliade, XII, 104). Prépein se dit ici d'un héros qui parmi ses semblables se distingue, sans doute parce qu'il convient plus qu'eux à la fonction guerrière, mais surtout parce qu'il est plus éclatant. C'est la nuance métaphorique qu'il faut saisir ici. Leconte de l'Isle traduit : « Il les surpassait tous. » Mais la prééminence d'Hector n'est pas une question de taille : Hector est plus considérable que les autres, il est splendide. Selon la première définition de Socrate, le beau serait donc l'éclat d'une splendeur exubérante ; et cette traduction, voire cette interprétation, change le sens du Hippias majeur du tout au tout. La convenance concerne la bonne proportion, l'harmonie, comme Chauvet et Saisset le soulignent, en bons classicistes français du XIXe siècle. Cette définition de la beauté peut éventuellement avoir un sens dans le contexte de l'art français du XVIIe siècle et de son académie où l'on apprenait les canons de proportion simplifiés des Italiens du XVIe siècle, mais elle n'a aucun rapport avec les discussions de l'académie platonicienne.

Biographie

Bruno Haas, maître de conférences à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a élaboré une approche déictico-fonctionnelle de l'art en marge de ses travaux sur la philosophie allemande, parmi lesquels Die freie Kunst [L'art libre] (Duncker und Humblot, 2003) et Symptomatologie der reflektierenden Urteilskraft [Symptomatologie de la réflexion] (Meiner, à paraître), l'un principalement consacré à la pensée hégélienne, l'autre à celle de Kant. Ses travaux sur l'histoire structurelle de l'image ont donné lieu à des travaux interdisciplinaires et à Geschichte der ikonischen Situationen [Histoire des situations iconiques] (Fink, 2015).