Le capitalisme dans la toile de la vie : écologie et accumulation du capital

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 400 pages
Poids : 393 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-96441-14-3
EAN : 9791096441143

Le capitalisme dans la toile de la vie

écologie et accumulation du capital

de

chez Editions de l'Asymétrie

Collection(s) : La cause est l'effet

Paru le | Broché 400 pages

Public motivé

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Les libraires en parlent

Adrien Tournier (LIBRAIRIE L'ATELIER)

Il faut reconnaitre que le capitalisme est co-produit par l’homme et par le reste de la nature, en particulier si l’on veut comprendre l’avènement de la crise actuelle. Habituellement, on pense les problèmes du monde actuel à partir, d’un côté ,des crises sociales, économiques et culturelles comprises sous la catégorie globale de « crises sociales » et, de l’autre, à partir des crises écologiques (le climat et autre). Ce n’est qu’aujourd’hui qu’on se rend de compte du fait qu’on ne peut pas parler des unes sans parler des autres, mais en réalité, il en a toujours été ainsi.

Il nous faut dépasser ce dualisme pour nous rendre capables de comprendre la crise actuelle, une crise singulière qui s’exprime de multiples manières. On peut penser notamment à la financiarisation, qui semble en être une expression purement sociale, mais aussi à la potentielle extinction de la vie sur terre, qui semble en être une expression purement écologique. En réalité, ces deux moments sont intimement liés de diverses façons qu’il convient de mettre en évidence.(extrait d'un entretien avec l'auteur paru sur le site de la revue Périodes)

C'est Jason W. Moore qui a proposé de nommer "capitalocène" plutôt qu'anthropocène notre époque, qui se caractérise par une transformation accélérée et désastreuse des milieux naturels. Le capitalisme, selon Moore est une écologie-monde, il a construit la nature à l'image de ce qui s'ajustait à son projet de faire de chaque être l'instrument de la valorisation. La nature a été historiquement produite comme extérieure à l'homme et à la société, autre qu'humaine pour considérer que ce qui avait de la valeur, dans la nature, correspondait à ce qui pouvait en être quantifié.

Dans ce livre, Moore fait toute l'histoire de la production d'une nature abstraite et les façons dont elle a été mise au travail dans les circuits de valorisation. Les forêts ont permis, notamment, le développement de la marine marchande hollandaise au XVIIe siècle, les poulets de batterie ont permis de nourrir à bas prix une force de travail elle-même payée aussi peu que possible, les exemples sont nombreux quand aux formes d'appropriations et de production d'une nature bon marché favorable à l'exploitation capitaliste (pour reprendre l'expression d'un autre ouvrage de Moore (Comment notre monde est devenue cheap?).

L'ouvrage, a parfois quelques répétitions du fait de rassembler plusieurs articles de l'auteur, mais sa lecture est décisive pour se plonger dans les formes de critiques écologiques et marxistes du capitalisme passé et présent. 

Autour du livre, on pourra lire de nombreux éléments des débats qu'il a suscité sur le site dédié au livre des éditions Asymétrie. Le livre d'Armel Campagne était en grande partie consacré aux travaux de Jason W. Moore . Le philosophe Bernard Aspe a consacré deux séances de son séminaire à cet ouvrage et à la mise au travail de la nature: http://ladivisionpolitique.toile-libre.org/seance-6-le-travail-de-la-nature/.




Quatrième de couverture

En s'appuyant sur diverses traditions théoriques telles que l'écologie, le marxisme ou le féminisme, l'auteur étudie les crises qui rythment le début du XXIe siècle et invite à repenser les liens entre l'homme et la nature.