Collection(s) : Cadre vert
Paru le 22/01/2015 | Broché sous jaquette 366 pages
traduit de l'arabe (Arabie Saoudite) par Stéphanie Dujols
Ghâleb, quadragénaire saoudien échoué sur les rives de la Willamette, à Portland, se retrouve un jour nez à nez avec une drôle de créature : un mammifère à queue plate dont il ignore le nom, mais qui lui rappelle singulièrement l'entourage qu'il a laissé à Riyad. Aussitôt, il est renvoyé à son passé familial et à ses nombreux échecs personnels. Né d'un premier mariage malheureux, Ghâleb a toujours été un étranger pour les siens. Sa relation clandestine avec Ghâda, une femme qu'il n'a pu épouser pour cause d'incompatibilité sociale entre leurs familles, ne fonctionne que par intermittences. Seul, en crise, il voudrait prendre un nouveau départ. Mais comment ? Ateliers de développement personnel, thérapie par la pêche, consommation effrénée d'alcool, sans parler des lettres saugrenues qu'il adresse à son ancien coiffeur ou à un célèbre animateur de talk-shows, Ghâleb va tout tenter... dans le plus grand désordre.
Roman familial, conte cruel et facétieux sur la crise de la quarantaine, récit d'exil, Le Castor déplie avec jubilation les complexités de la société saoudienne et nous montre que, finalement, la zoologie est l'un des plus courts chemins pour comprendre l'homme.
Stéphanie Dujols est traductrice de littérature arabe. Récemment, elle a traduit chez Actes Sud L'Histoire du scorpion qui ruisselait de sueur, d'Akram Musallam, Toute une histoire et La Maison de Schéhérazade, de Hanan el-Cheikh, La Garçonne, de Alia Mamdouh, Saint Georges regardait ailleurs, de Jabbour Douaihy.
Mohammed Hasan Alwan est né à Riyad en 1979. Outre un recueil de nouvelles et un essai, il a publié quatre romans. Le Castor, qui est le dernier en date - et le premier à être traduit en français -, lui a valu de figurer en 2013 parmi les six finalistes du Prix international de la fiction arabe.