Le château de Safed et son territoire depuis l'époque des croisades : construction, organisation, fonctions et postérité d'une fortification franque en Terre sainte (XIIe-XIXe siècle). Safed castle and its territory since the time of the crusades : construction, organization, functions and posterity of a Frankish fortification in the Holy land

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 401 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 21cm X 29cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7018-0432-3
EAN : 9782701804323

Le château de Safed et son territoire depuis l'époque des croisades

construction, organisation, fonctions et postérité d'une fortification franque en Terre sainte (XIIe-XIXe siècle)

de

chez De Boccard

Collection(s) : Mémoires et travaux du Centre de recherche français à Jérusalem

Paru le | Broché 401 pages

Professionnels

89.00 Indisponible

avec les contributions de Nuha Agha, Yael Gorin-Rosen, Natalya Katsnelson et al. | contrôle scientifique Fanny Vitto | vérification linguistique du français Jean-Paul Petit | vérification linguistique de l'anglais Smadar Gabrieli, Simon Bryant


Quatrième de couverture

Considéré par certains historiens comme le village, nommé Sepph, que Flavius Josèphe fortifia lors de la grande révolte juive contre les Romains, Safed est actuellement la ville principale de la haute Galilée orientale. Exception faite d'une mention dans le Talmud, datable du IVe siècle, et d'un document du XIe siècle retrouvé dans la Genizah du Caire, ce n'est qu'avec les croisades que l'implantation, appelée ville, sortit de l'ombre et entra réellement dans l'histoire. Dénommé Saphet ou Sephet dans les sources franques, Safad dans les textes arabes, c'est par dizaines que ces mentions se retrouvent tout au long des XIIe et XIIIe siècles dans les chroniques, les récits de pèlerinage, les actes de diplomatique, les lettres.

Les premiers vestiges archéologiques et les plus anciens mis au jour se font l'écho de cette soudaine inflation des sources. La petite unité villageoise, le hameau d'origine, dont les quelques rares constructions, encore inconnues, devaient s'égrainer sur le versant d'une colline, est devenue, en l'espace de quelques décennies, une véritable ville. La construction d'un château, à l'aube du XIIe siècle, et sa pérennisation ont incontestablement joué un rôle majeur dans l'urbanisation de Safed, comme dans la création ex nihilo d'un territoire placé sous sa juridiction.

Safed, lieu de refuge pour nombre de juifs expulsés d'Espagne en 1492, centre de la mystique juive au XVIe siècle, serait-elle devenue une des quatre villes saintes du judaïsme sans les choix d'un chevalier audomarois et d'un sultan mamelouk ? Parrain de la ville, Hugues de Saint-Omer l'a tenue sur les fonts baptismaux tandis que Baybars la fit entrer dans sa majorité.


Considered by some historians to be the village named Sepph, one of the sites fortified by Flavius Josephus during the great Jewish revolt against the Romans, Safed is currently the main city of the Upper Eastern Galilee. Except for one mention in the Talmud, dating to the fourth century C.E., and a document from the eleventh century C.E. found in the Cairo Genizah, it remained in obscurity until the Crusades, when it entered history as a city. Called Saphet or Sephet in the Frankish sources, Safad in the Arab texts, dozens of mentions are found throughout the twelfth and thirteenth centuries in chronicles, pilgrimages accounts, diplomatic acts, letters, and more.

This sudden profusion of sources is echoed in the earliest archaeological remains. The small village, the original hamlet whose few buildings are still unknown to us, on the slope of hill to become a proper city within a few decades. The construction of a castle at the dawn of the twelfth century, and its sustainability undoubtedly played a major role in the urbanisation of Safed, as in the ex-nihilo creation of a territory under its jurisdiction.

Safed, the city that was to be a refuge for many of the Jews expelled from Spain in 1492, the center of Jewish mysticism in the sixteenth century C.E., would it have become one of the four holy cities of Judaism, had it not been chosen by a northern Frankish knight and a Mamluk sultan ? Hugh of Saint Omer, godfather of the city, held her on the baptismal font, while Baybars al-Bunduqādrī, ushered it into maturity.