Le cinéma iranien : un cinéma national sous influences : de 1900 à 1979 (avant la révolution)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 281 pages
Poids : 440 g
Dimensions : 15cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-343-06368-3
EAN : 9782343063683

Le cinéma iranien

un cinéma national sous influences
de 1900 à 1979 (avant la révolution)

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Iran en transition

Paru le | Broché 281 pages

Public motivé

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préface Jean-Luc Godard


Quatrième de couverture

Le cinéma iranien

Un cinéma national sous influences

De 1900 a 1979

Ce livre se propose d'analyser les influences étrangères qui se sont exercées sur le cinéma iranien, depuis ses débuts tardifs, à la veille du « parlant », jusqu'au déclenchement de la révolution islamique. Cette périodisation apparaît pertinente, dans la mesure où elle correspond au règne des Pahlavi, marqué justement par une forte dépendance vis-à-vis des puissances occidentales (d'abord la Grande-Bretagne puis les États-Unis). Cette dépendance se traduit aussi dans le domaine culturel et explique que la lente construction d'un cinéma national se soit faite sous l'influence directe des cinématographies étrangères, qu'elles soient occidentales, arabes, ou encore indiennes, principalement à travers la diffusion massive de films étrangers sur les écrans iraniens et à travers la formation des cinéastes iraniens à l'étranger.

Le livre distingue les influences des cinémas des pays voisins (arabo-turcs et indiens), puis s'attarde sur l'influence du cinéma américain des années 50 et 60, en particulier les genres d'action, puis celle du néo-réalisme italien, de De Sica à Antonioni et Comencini, enfin de la Nouvelle Vague française qui impose à la fois une esthétique et une économie, celle du cinéma à petit budget, favorables à l'émergence d'un cinéma d'auteur. La dernière partie pose la question de l'existence d'un cinéma national iranien, que l'auteur identifie à des lieux de tournage privilégiés (le hammam, la maison de thé, le cimetière, la mosquée, le foyer familial...), correspondant aux formes principales de sociabilité iranienne, dans lesquelles le public se reconnaît. Ces influences montrent aussi comment nous avons tous appris les uns des autres, afin d'arriver à mieux s'exprimer, et c'est exactement ce qui a mené peu à peu les cinéastes iraniens à créer leur propre cinéma, élaboré selon leurs propres moyens et leurs propres codes culturels... un cinéma fidèle à ses caractéristiques territoriales et ses convictions, comme l'auteur le mentionne dans son dernier chapitre au sujet de khaneh, de la mosquée, du cimetière, de Ghahva-Khaneh et du Zour-Khaneh.

L'originalité du sujet réside dans le fait que le cinéma iranien était jusqu'ici peu exploré dans les études cinématographiques, notamment le cinéma de la période précédant la révolution islamique. La question était complexe, exigeant la connaissance de différentes cultures et des approches différentes - historique, sociologique, esthétique, interculturelle. L'ensemble regorge d'informations sur l'histoire et la société iranienne (sur les codes et les principes moraux et religieux qui la régissent) et sur le cinéma iranien. Le livre nous montre ainsi comment un cinéma « sous influences » a pu servir de terreau à l'éclosion d'un cinéma « national ».

Biographie

Javad Zeiny, cinéaste, enseignant et critique de cinéma au Canada et en France, a réalisé ses premiers films à la fin des années 80 en Iran, puis il a fait ses études de cinéma (PhD) à Mel Hoppenheim School of Cinema, Concordia University (Montréal) et à l'Université de Paris VII. Il est également depuis 2004, directeur artistique du festival « Uninvited », festival international de film et de scénario à Paris.