Le dialogue entre juridictions et quasi-juridictions internationales de protection des droits de la personne : l'exemple de la prohibition de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XX-633 pages
Poids : 1056 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-37032-281-4
EAN : 9782370322814

Le dialogue entre juridictions et quasi-juridictions internationales de protection des droits de la personne

l'exemple de la prohibition de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants

de

chez Institut francophone pour la justice et la démocratie

Collection(s) : Collection des thèses

Paru le | Broché XX-633 pages

Doctorat

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préface d'Olivier Delas et d'Anne-Marie Tournepiche | avant-propos de François Crépeau


Quatrième de couverture

Le dialogue entre juridictions et quasi-juridictions internationales de protection des droits de la personne

L'exemple de la prohibition de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants

Dans l'ordre juridique international, les organes de protection des droits de la personne sont de nature différente, indépendants et non hiérarchisés. Le phénomène du dialogue juridictionnel est une pratique spontanée qui consiste pour un organe de protection à intégrer dans le processus d'interprétation d'une disposition donnée, des éléments étrangers à son système, qu'il s'agisse de décisions ou d'instruments de protection émanant d'autres organes. Le dialogue est illustré avec la jurisprudence interprétée à l'aide de ces éléments extrasystémiques en matière de prohibition de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il est envisagé comme une technique interprétative permettant d'aboutir à des interprétations communes du contenu, du sens et de la portée de cette interdiction, bien que ces interprétations partagées puissent être extensives ou restrictives. Dès lors, la recherche interroge l'étendue et la teneur du pouvoir juridictionnel dans l'ordre juridique international ainsi que sa capacité à aboutir à une convergence normative en matière de protection des droits de la personne, qui découlerait d'une convergence interprétative initiale. Parallèlement, les organes internationaux de protection des droits de la personne s'inscrivent dans un processus d'autorégulation, entre autoélargissement de leur pouvoir d'interprétation et autolimitation de leur marge d'appréciation, par la confrontation aux éléments extrasystémiques qui relèvent des autres systèmes, en vue d'une interprétation cohérente des règles de droit. Ainsi, le dialogue des juges apparaît comme un moyen de coordination et d'harmonisation des systèmes juridiques de protection des droits de la personne, renforçant la perméabilité entre les normes internationales de protection des droits fondamentaux et contribuant à la concrétisation de leur interdépendance matérielle, malgré leur indépendance formelle. Implicitement, le dialogue joue le rôle d'un outil de régulation qui s'impose spontanément dans la pratique interprétative des organes internationaux, contribuant à l'émergence d'un objectivisme jurisprudentiel. Ce dernier tend à s'opposer au volontarisme étatique à travers la détermination de standards communs de protection et de normes de référence qui doivent être incorporés dans les ordres juridiques internes afin de renforcer la protection des droits de la personne.

Biographie

Silviana Cocan est docteure en droit de l'Université de Bordeaux (France) et de l'Université Laval (Québec, Canada). Elle est chercheuse postdoctorale à la Faculté de droit de l'Université de Montréal.