Collection(s) : Recherches et documents
Paru le 01/11/2003 | Broché 154 pages
Public motivé
traduit du portugais par Beatriz Lienhard-Fernandez et Martin Lienhard | préface Emmanuel B. Dongala
Ce livre propose une histoire de l'esclavage qui s'appuie sur les «voix» de ses victimes. Il se réfère à des situations vécues, entre le XVIe et le XIXe siècle, par des groupes bantous en Afrique et par certains de leurs descendants culturels au Brésil et aux Caraïbes. Enfouies dans les papiers d'esclavagistes ou dans des chants liturgiques afro-américains, ces «voix» ne sont pas directement audibles. Par le moyen d'une archéologie du discours, l'auteur s'est donc efforcé de les libérer de la «gangue» qui tend à les occulter.
Les trois essais qui composent ce livre se croisent et s'entrecroisent pour dessiner les fondations spirituelles du monde kongo. A partir des fragments de discours sauvés du naufrage, «Martin Lienhard, en vrai nganga kongo, a réussi à faire danser les squelettes des paroles enfouies». (E.B. Dongala).
Martin Lienhard, professeur de littérature hispano-américaine, brésilienne et luso-africaine à l'Université de Zurich, a publié entre autres La voz y su huella («La voix et sa trace», 1990), essai sur le discours des Indiens colonisés d'Amérique latine, et Testimonios, cartas y manifiestos indígenas («Témoignages, lettres et manifestes indiens», 1992).