Collection(s) : Récit
Paru le 15/02/2019 | Broché 523 pages
Public motivé
Cécile Hennion est journaliste au Monde. Elle a couvert de nombreux conflits au Proche-Orient, et la révolution syrienne à partir de 2011. Dans ce gros livre plein d'émotion et de dignité, elle a rassemblé les témoignages de plusieurs habitants d'Alep. Tous les récits sont présentés selon les périodes qu'ils décrivent : l'enfance des interviewés, les débuts du soulèvement, le passage aux armes face à la répression violente du régime, et puis la vie sous les bombes, et le départ parfois... Cette vingtaine de regards qui se croisent tracent une autre histoire de la révolution, ancrée à Alep. On suit le fil de trajectoires personnelles, émaillées de rêves brisés, adoucies par les belles rencontres. Un très beau livre dans lequel on sent vibrer la force de vie de ces femmes et de ces hommes dont le quotidien est la guerre.
Ce livre dresse le portrait d'une ville - ce qu'elle fut, ce qu'elle ne sera plus jamais - à travers les récits entremêlés de ses habitants, contraints à l'exil par les violences et la guerre. Cette ville, c'est Alep. La grande cité marchande, riche, cosmopolite.
C'était le lieu de vie de milliers de familles. Une ville détruite, réduite à l'inexistence, sauf à la chercher dans la mémoire des vivants. Ce sont leurs voix que ce livre recueille, leurs souvenirs de ce monde disparu, de ses traditions perdues.
Récits d'enfance, projets d'adolescents, drames et rêves brisés s'égrènent dans les ruelles du vieil Alep, se répondent parfois, sans jamais être à l'unisson.
Dans une trame d'événements surréalistes à force d'être monstrueux percent partout les élans vitaux d'une communauté. Les survivants se penchent sur la terre où s'arrimait l'arbre de leurs ancêtres et, par les paroles sauvées, le relèvent fragilement au-dessus des décombres tout en interrogeant le ciel et les hommes.
Cécile Hennion est journaliste au Monde depuis 2004, correspondante à Beyrouth de 2009 à 2013. Elle a couvert de nombreux conflits au Moyen-Orient, ainsi que les mouvements populaires qui enflammèrent la région à partir de 2011.