Collection(s) : Cadre vert
Paru le 04/02/2016 | Broché sous jaquette 265 pages
traduit du turc par Jean Descat
Sur ses vieux jours, un ancien journaliste relate au magnétophone les événements importants de sa vie. Élevé par sa grand-mère sous la férule d'un père militaire, autocratique et bambocheur qui soutiendra le coup d'État de 1960, il passe une grande partie de sa scolarité comme interne boursier au lycée Galatasaray d'Istanbul. Ces souvenirs d'enfance et d'adolescence sont marqués par l'absence de la mère, morte alors qu'il était très jeune, par la tyrannie et parfois la brutalité du père, par la réclusion entre les murs du lycée, que la camaraderie, les blagues de potaches, l'éveil de la sexualité rendent un peu moins pénibles. Dans ce récit tour à tour drôle, amer et cynique, émaillé de considérations sur la Turquie d'aujourd'hui et sur son président, affleure à chaque page une rébellion à peine voilée contre l'autorité, qu'elle soit paternelle ou étatique.
Un livre émouvant, qui plonge dans la mémoire intime d'un homme épris de liberté, et rappelle les premiers romans de l'auteur.
Jean Descat, agrégé de russe, a enseigné les langues slaves et leurs littératures à l'Université de Bordeaux. Il a traduit pour plusieurs grands éditeurs une trentaine de romans et recueils de nouvelles et de poésie des écrivains de l'ex-Yougoslavie, dont Ivo Andric, prix Nobel de littérature 1961. Il se consacre actuellement à la traduction des auteurs turcs contemporains.
Né en Turquie en 1951, Nedim Gürsel est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages, romans, nouvelles, récits de voyage, essais. Lauréat de plusieurs grands prix littéraires, dont le prix France-Turquie, il occupe une place primordiale dans la littérature de son pays et son oeuvre est traduite dans de nombreuses langues. Il vit à Paris, où il est directeur de recherche au CNRS et enseigne à l'École des langues orientales.