Paru le 01/06/1965 | Broché
Une guerre oppose depuis quatre ans deux immenses puissances fictives les Gorsheks, barbares à régime dictatorial et faible niveau de vie, et un pays non nommé mais plus civilisé et épris de liberté. Le gouvernement de celui-ci a envoyé sur le front un orchestre symphonique pour distraire les combattants. Mais le train qui transporte les quatre-vingt treize musiciens est pris d'assaut par l'ennemi et les musiciens faits prisonniers. Le général qui a reçu l'ordre de les faire fusiller n'arrive pas à s'y résoudre. Une dure bataille se livre dans sa conscience entre son goût pour l'art et son sens du devoir, entre l'efficacité du totalitarisme et les avantages de la culture. Il s'agit bien ici de deux idéologies qui s'affrontent.
Connu par ses œuvres précédentes pour avoir décrit les milieux prolétariens des environs de Nottingham, Alan Sillitoe n'hésite pas ici à changer complètement sa manière. Son roman est une moralité qui, dans son dépouillement, ne manque ni d'ambition ni de puissance.
Alan Sillitoe est né à Nottingham. Son père était tanneur. A quatorze ans, il quitte l'école pour l'usine. Son premier roman "Samedi soir, dimanche matin" a reçu en 1958 le prix du Author's Club pour le meilleur premier roman anglais. Il a également été l'objet d'un film dont l'interprète principal est l'acteur anglais A. Finney et qui a remporté un succès mondial.
Les nouvelles qui constituent "La solitude du coureur de fond", récompensées par le Hawthornden Prize, ont également été adaptées à la radio et mises à l'écran.
