Paru le 04/06/2020 | Broché 240 pages
Tout public
Le libéralisme économique au milieu des tempêtes : les nombreux reproches de ses détracteurs
La tragique pandémie du coronavirus a mis un terme au cycle du mondialisme heureux né lors de la chute du mur de Berlin. Mais, depuis deux siècles environ, le libéralisme économique avait connu beaucoup de contempteurs. Déjà, Marx avait décelé au sein du capitalisme des contradictions majeures qui, selon lui, ne pouvaient que le conduire à un effondrement donnant le jour à un monde sans classe. Keynes, réfutant l'idée de la « main invisible » et d'un marché autorégulateur, avait aussi décelé une faille majeure du système, mais pour éviter son effondrement, il préconisait une intervention majeure de l'État pour rétablir les grands équilibres. Le communisme est mort, mais pas la pensée marxiste qui compte un peu partout de nombreux adeptes. La pensée de Keynes a failli mourir après des années de gloire, mais elle est redevenue de haute actualité lors des crises systémiques de 2008 et de 2020.
Mais d'autres opposants au libéralisme ont vu le jour avec les nouveaux théoriciens de l'écologie pour qui le capitalisme est à l'origine des maux de notre planète. Puis, la pandémie actuelle a généré de nouveaux contestataires accusant le libéralisme d'avoir bradé aux pays émergents l'essentiel de nos activités stratégiques, y compris sanitaires.
Le libéralisme assailli de toutes parts est désormais contraint de se redéfinir pour se mettre au service des besoins sociétaux. Du succès ou non de cette révolution idéologique dépendra l'avenir de notre monde.
Jean-Pierre Estival, politologue et économiste, est docteur d'État ès sciences économiques, diplômé IEP et ESCAE, et de plusieurs universités européennes. Après de longs séjours en Allemagne et en Grande-Bretagne, il a longuement enseigné l'économie à l'université de Cergy-Pontoise, après une longue carrière dans le cadre de missions institutionnelles sous l'égide d'organismes internationaux dans une quinzaine de pays. Il a présidé des groupes de travail thématique pour l'ensemble des OING du Conseil de l'Europe, participé à la dissémination des acquis communautaires de la Commission, collaboré avec le consultant Booz Allen et Hamilton à Londres et été nommé chef de projet d'une importante mission de la BERD à Belgrade pour les Balkans. Il est devenu spécialiste des problèmes économiques des ex-pays PECO et du Moyen-Orient. Il est l'auteur de nombreux ouvrages d'économie et de géopolitique.