Le pain des temps maudits. Mauthausen : témoignage

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 277 pages
Poids : 470 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-03255-2
EAN : 9782296032552

Le pain des temps maudits

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : La librairie des humanités

Paru le | Broché 277 pages

Tout public

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préface Jacques Rupnik, Jean-Richard Bloch


Quatrième de couverture

Pourquoi, plus de quarante ans après sa première publication, douze ans après sa dernière parution, publier à nouveau Le Pain des temps maudits, augmenté de Mauthausen, témoignage de première main sur le camp autrichien ? D'abord parce que l'ouvrage à lui seul le mérite, tant l'écriture est de qualité, le haussant à la hauteur de Si c'est un homme. Ensuite parce qu'il s'agit là, et le témoignage ajouté le montre, d'une passionnante oeuvre de transposition littéraire, le lecteur pouvant ainsi aller du témoignage au « roman », percevoir la création littéraire en action.

Mais une fois encore, les deux textes sont des témoignages : de l'univers concentrationnaire bien sûr, de cette immense entreprise non seulement de destruction du corps de l'homme, mais aussi de son âme ; d'un temps aussi, et Mauthausen, sans que cela n'enlève rien à ses qualités, constitue le premier témoignage publié par une maison d'édition communiste, à peine quelques mois après la fin de la guerre. Ce qui tempère l'affirmation, souvent répétée, que les déportés ne voulurent pas parler de l'horreur qu'ils venaient de subir. Le Pain des temps maudits, publié vingt ans après Mauthausen, montre aussi l'évolution d'un écrivain qui avait depuis quitté le Parti communiste.

Enfin certains passages pourront surprendre, voire choquer. Nous laissons le lecteur seul juge, car, rappelons-le, l'auteur décrit un monde où il a survécu, le dernier cercle.

Biographie

Arrêté pour fait de Résistance par la police de Vichy en 1942, livré à la Gestapo, déporté, Paul Tillard passa plus de deux ans à Mauthausen. Grièvement blessé à la tête début 1945, aveugle pendant plusieurs semaines, atteint du typhus, il survécut. Reprenant en France son métier de journaliste, notamment pour le quotidien Ce Soir, alors dirigé par Louis Aragon et pour L'Humanité Dimanche, il publia dès 1956 des romans, remportant plusieurs prix littéraires.
Le Pain des temps maudits, prix Ève Delacroix, ne parut qu'en 1965, vingt ans après son expérience concentrationnaire, une année avant sa mort.