Le pédagogue n'aime pas les enfants

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 155 pages
Poids : 407 g
Dimensions : 16cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-940127-87-0
EAN : 9782940127870

Le pédagogue n'aime pas les enfants

de

chez Ed. Humus

Paru le | Broché 155 pages

Public motivé

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préface Marianne Enckell | postface de Doris Jakubec | publié par l'Association des amis de Henri Roorda


Quatrième de couverture

Sa vie durant, Henri Roorda s'est opposé à une école autoritaire qui impose des schémas scolaires stériles, décourageant le désir de connaissance de la jeunesse :

« Il faut être pédagogue pour croire qu'on instruit deux fois plus un enfant en lui donnant huit leçons par jour qu'en lui en donnant quatre. »

« De même que de pauvres petits êtres de neuf ou dix ans apprennent au collège l'ignoble parodie de l'amour, les écoliers apprennent en classe l'affreuse parodie de la pensée. Durant des milliers d'heures l'enfant reste tranquille pour ne pas être puni ; pour mériter son diplôme il apprend un tas de choses ennuyeuses ; et, constamment, au lieu d'exercer ses propres forces, il retient ce que les autres ont fait et ce qu'ils ont dit. »

« Qu'on propose aux écoliers tous les exercices susceptibles de les émerveiller et d'entretenir leur ardeur ; mais qu'on ne menace pas d'une mauvaise note ou d'une punition ceux qui oublieront ce qu'ils ont appris. Lorsque l'enfant se livre tout entier au travail qu'il aime, quelque chose de durable s'organise au fond de son être. »

« Je me demande si, en empêchant les enfants de bouger, on n'immobilise pas, du même coup, leur intelligence. »

« Je prétends seulement que, pendant quelques années, les êtres très jeunes ont quelque chose de mieux à faire que de se préparer à gagner de l'argent. »

Biographie

Henri Roorda van Eysinga est né à Bruxelles en 1870.
Son père, fonctionnaire hollandais à Java, avait été révoqué pour avoir critiqué avec virulence le système colonial et l'oppression des indigènes.
Veuf, il s'établit à Rolle puis à Clarens avec sa nouvelle épouse et leurs enfants, à côté de la maison d'Elisée Reclus.
Bon élève, Henri avait des ambitions littéraires ; étudiant, il se mit à fréquenter les milieux anarchistes à Lausanne et à Genève, cosmopolites comme le milieu de son enfance, et il défendit toujours des principes et des valeurs libertaires.
Il enseigna les mathématiques depuis 1892 à Lausanne, à l'École supérieure de jeunes filles puis au Collège et au Gymnase.
Il écrivit plusieurs essais critiques sur la pédagogie, puis publia de nombreuses chroniques dans des quotidiens romands, à la fois pour compléter ses revenus et pour laisser cours à son humour débridé.
Au matin du 7 novembre 1925, il se tuait d'une balle de revolver, laissant sur son bureau le manuscrit de Mon suicide.

Du même auteur : Henri Roorda van Eysinga