Le pigment de la lumière

Fiche technique

Format : Broché
Poids : 200 g
Dimensions : 21cm X 28cm
Date de parution :
ISBN : 978-3-944669-58-8
EAN : 9783944669588

Le pigment de la lumière

de ,

chez Spector Books

Paru le | Broché

Tout public

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illustrations Bruno Fioretti


Quatrième de couverture

Le lotissement des Maisons des Maîtres, qui fut construit à Dessau en 1926 selon les plans de Walter Gropius, est aujourd'hui tenu pour l'expression de la quintessence de la colonie artistique du XXe siècle. Les oeuvres avant-gardistes du modernisme classique furent produites dans les maisons en forme de cube qui servaient à la fois de résidence et d'atelier. Avec la fin de la République de Weimar, les maîtres du Bauhaus et leurs étudiants durent quitter leurs locaux à Dessau. Lors du bombardement de Dessau au printemps 1945, la maison du directeur ainsi que la partie du duplex occupée par Moholy-Nagy furent détruites. À partir de 1992 un débat vit le jour sur la question de savoir si les maisons devaient être reconstruites et comment. En 2010, un jury a approuvé la proposition présentée sur concours par la firme Bruno Fioretti Marquez Architekten, de délibérément éviter une reconstruction fidèle des maisons. Les nouveaux travaux de construction seraient conçus pour offrir aux visiteurs qui venaient les découvrir le sentiment de l'ensemble tel qu'il avait été conçu à l'origine, mais en même temps ils devaient leur permettre de distinguer clairement les bâtiments qui avaient survécu des parties qui avaient été réparées. L'extérieur reproduit avec précision les proportions des bâtiments antérieurs, tandis que l'intérieur décrit simplement l'agencement structurel des maisons de façon fragmentaire grâce à l'installation de ce que l'on nomme « artefacts ». Ceux-ci consistent en escaliers et en niveaux exécutés comme des balcons. Les fenêtres des maisons furent équipées de panneaux de verre dépoli - une intervention architecturale qui consciemment empêche le regard de circuler de l'intérieur vers l'extérieur et vice versa, créant une sorte de cécité.

En ce qui concerne l'espace intérieur, c'est Olaf Nicolai qui fut chargé de concevoir les surfaces des éléments. Son oeuvre « Le pigment de la lumière » utilise de façon constante deux matériaux qui sont déjà présents dans les conditions offertes par le bâtiment : le plâtre des surfaces murales et la lumière de la pièce. Il utilise un modèle de grille géométrique pour enduire les murs avec de la poussière de marbre avec des degrés de granulation variables, créant un relief subtil capable de réagir aux conditions changeantes de la lumière « Le pigment de la lumière » est une exploration des concepts esthétiques de László Moholy-Nagy. Dans le même temps, le travail de Nicolai persiste avec sa préoccupation du concept formel de camouflage. Les surfaces murales sont presque invisibles à première vue et peuvent être appréhendées essentiellement par l'interaction de la lumière avec la circulation des visiteurs dans les espaces. Leurs motifs de lignes et de surfaces épousent la structure de l'édifice mural, sous-jacente au plâtre.

Heidi Specker donne une présence accrue au « Pigment de la lumière » avec une série de photographies. Dans la publication conjointe de Nicolai et Specker, l'intervention esthétique réalisée dans l'espace reconstruit est revisité au moyen de la photographie exposée sous la forme d'un livre.


The Masters' House ensemble, which was built in Dessau in 1926 based on designs by Walter Gropius, is today thought to epitomize the artists' colony of the twentieth century. Pioneering artistic works of classic modernism were produced in the cube-shaped houses that served as both residence and studio. With the end of the Weimar Republic, the Bauhaus masters and their students left their Dessau premises. In the bombing raid on Dessau in spring 1945, the Director's House and Moholy-Nagy's half of one of the duplexes were destroyed. There was an ongoing dispute after 1992 about whether and how the houses would be rebuilt. In 2010, a competition jury approved the proposal put forward by the firm Bruno Fioretti Marquez Architekten, which consciously steered away from a faithful reconstruction of the houses. The new building work was intended to offer visitors a sense of the ensemble as it was originally conceived, and at the same time enable them to clearly distinguish between the surviving buildings and the parts that were repaired. The exterior precisely reproduces the proportions of the earlier buildings, while the interior merely plots out the structural layout of the houses in a piecemeal fashion through the installation of so-called « artifacts. » These consist of stairways and levels implemented as balconies. The windows of the houses were fitted with milk-glass panes - an architectural intervention that consciously does away with the view from inside to outside and vice versa, creating a kind of blindness.

In the interior, Olaf Nicolai was commissioned to design the surfaces of the artifacts. His work Le pigment de la lumière consistently uses two materials that were already provided by the building : the plaster of the wall surfaces and the light in the room. Using a geometric grid pattern, he coated the walls with marble dust with varying degrees of granulation to create a subtle relief that would respond to the changing light conditions. Le pigment de la lumière is an exploration of the aesthetic ideas espoused by László Moholy-Nagy. At the same time, Nicolai's work continues his preoccupation with the formal concept of camouflage. The wall surfaces are almost invisible at first sight and can be experienced primarily through the interplay of light with the movement of visitors within the spaces. Their lineal and surface patterns follow the framework of the wall construction, which is concealed beneath the plaster.

Heidi Specker accentuates the sense of presence immanent in Le pigment de la lumière with a series of photographs. In Nicolai and Specker's joint publication, an aesthetic intervention in the reconstructed space is further extrapolated using the medium of photography presented in book form.


Die Meisterhaussiedlung, die 1926 in Dessau nach Entwürfen von Walter Gropius erbaut wurde, gilt heute als Inbegriff der Künstlerkolonie des 20. Jahrhunderts. Wegweisende künstlerische Arbeiten der Klassischen Moderne entstanden in den kubischen Wohn- und Atelierhäusern. Mit dem Ende der Weimarer Republik verliebêtaen die Bauhausmeister und ihre Schüler ihre Dessauer Wirkungsstätte. Bei der Bombardierung Dessaus im Frühjahr 1945 wurden auch das Direktorenhaus und die Meisterhaushälfte Moholy-Nagy zerstört. Seit 1992 wurde darüber gestritten, ob und wie die Häuser wieder aufzubauen wären. Im Jahr 2010 fand ein Vorschlag des Büros Bruno Fioretti Marquez Architekten die Mehrheit in der Jury, der von einer originalgetreuen Rekonstruktion der Häuser absah. Der Neubau sollte dem Betrachter die Wahrnehmung des Ensembles so ermöglichen, wie es ursprünglich konzipiert war und ihn gleichzeitig in die Lage versetzen, zwischen Bestand und Reparatur klar zu unterscheiden : Das Aubêtaen gibt die Proportionen der Vorgängerbauten exakt wieder, innen wird die Gliederung der Häuser nur fragmentarisch durch den Einbau von sogenannten « Artefakten » nachgezeichnet. Diese bestehen aus den Treppenhäusern und den als Balkone ausgeführten Geschossen. Die Fenster der Häuser wurden mit Milchglasscheiben ausgestattet. Ein architektonischer Eingriff, der den Blick von innen nach aubêtaen und umgekehrt bewusst verweigert und eine Art Blindheit erzeugt.

Im Innenraum wurde Olaf Nicolai mit der Gestaltung der Oberflächen der Artefakte beauftragt. Seine Arbeit Le pigment de la lumière nutzt konsequent zwei durch den Bau bereits vorgegebene Materjalen : den Putz der Wandflächen und das Licht im Raum. In einem geometrischen Raster beschichtete er die Wände mit unterschiedlich gekörntem Marmorstaub und erzielte so ein diskretes Relief, das auf wechselnde Lichtverhältnisse reagiert. Le pigment de la lumière setzt sich mit den ästhetischen Ideen von László Moholy-Nagy auseinander. Gleichzeitig führt Olaf Nicolai mit dieser Arbeit seine Beschäftigung mit dem Formenkonzept der Camouflage fort. Die Wandflächen sind auf den ersten Blick fast unsichtbar und werden vor allem durch das Zusammenspiel des Lichts mit der Bewegung der Besucher in den Räumen erfahrbar. Ihre Linien- und Flächenmuster folgen der Struktur der Wandkonstruktion, die unter dem Putz verborgen liegt.

Heidi Specker verleiht in ihren Fotografien Le pigment de la lumière eine gesteigerte Präsenz. In der vorliegenden gemeinsamen Künstlerpublikation wird eine ästhetische Intervention in den umbauten Raum mit den Mitteln der Fotografie im Medium Buch fortgeschrieben.