Paru le 26/08/2002 | Cartonné 397 pages
Tout public
préface John Le Carré
François Bizot arrive au Cambodge en 1965 pour assouvir sa passion de l'Extrême-Orient et travailler dans le cadre de ses recherches à la conservation du temple d'Angkor. En 1971, au cours d'un banal trajet en voiture, il est arrêté par les Khmers rouges.
Les mains liées dans le dos et un bandeau sur les yeux, il est conduit dans un camp de prisonniers qu'il atteint après trois jours de marche. Chaque jour, il est interrogé par Douch, l'un des futurs plus grands bourreaux du vingtième siècle, responsable de plusieurs dizaines de milliers d'exécutions, qui, étrangement, le libérera trois mois plus tard et lui confiera une lettre à remettre à l'Ambassade de France à Phnom Penh.
François Bizot est l'un des rares survivants des camps de la mort cambodgiens. Pour la première fois, il parle de sa détention, des mécanismes de l'épouvante, de sa relation avec Douch et d'une révolution méconnue. Après avoir franchi le portail de l'horreur et de l'indicible, il se questionne sur les terribles contradictions qui habitent l'homme, toujours capable du pire, dans un monde qui refuse l'apaisement.
Un témoignage exceptionnel sur une des grandes tragédies du XXe siècle.
Ethnologue, François Bizot est titulaire de la chaire de Bouddhisme d'Asie du Sud-Est à l'Ecole des Hautes Etudes. Il a écrit notamment La Pureté des mots et Le Chemin de Lanka.