Collection(s) : Folio théâtre
Paru le 27/03/2003 | Broché 367 pages
traduit par Jean-Michel Déprats | édition présentée et annotée par Gisèle Venet
J'ai pu voir la flèche enflammée du jeune Cupidon
S'éteindre dans les chastes rayons de la lune humide :
Et l'impériale prêtresse continua,
Dans sa méditation virginale, libre de tout désir.
Pourtant j'ai remarqué où est tombé le trait de Gupidon.
Il est tombé sur une petite fleur d'Occident,
Auparavant, d'un blanc de lait ; désormais empourprée par la blessure de l'amour,
Et les vierges l'appellent «pensée d'amour».
Va me chercher cette fleur : je t'en ai montré une fois la plante.
Son suc, déposé sur des paupières endormies,
Rendra tout homme ou toute femme follement idolâtre
De la première créature vivante qu'il verra.
(Acte II, scène I)