Collection(s) : UL3 Travaux et recherches
Paru le 18/07/2006 | Broché 141 pages
Public motivé
préface Marie-Christine Le Floch, Michel Autès
Les professions de l'éducation ont connu comme les métiers du secteur social d'importantes mutations depuis une trentaine d'années. L'analyse sociologique a permis une déconstruction de l'idée de profession et les études récentes abordent ces activités comme un travail. Les tâches d'éducation font partie du travail scolaire mais elles concernent plus largement les familles, les centres sociaux, le milieu hospitalier, les organismes les plus variés. A l'intérieur du système éducatif ou dans le travail social, une nouvelle distribution des tâches et des rôles s'opère et transforme le paysage des espaces d'activité.
L'actuel projet de L'OMC et l'accord général sur le commerce et les services prévoit de transformer l'éducatif en marchandise. Le travail d'éducation tend à changer de sens ou risque de perdre son sens: un univers encore protégé et enchanté de l'enfance, se trouve enchâssé dans le monde contemporain caractérisé par les inégalités et les pires situations de misère, dans de nombreuses régions du monde en développement ou en Europe occidentale. La question du travail des enfants réapparaît dans toute sa brutalité. Ces évolutions font basculer les anciennes certitudes et les repères juridiques produits par une histoire qui se trouve relativisée. Ce nouveau contexte pèse sur le droit à l'instruction et à l'éducation.
Un groupe de chercheurs et d'étudiants au sein des équipes Gracc et Profeor de l'Université de Lille 3 ont ici analysé l'impact de la question sociale sur le travail d'éducation. La première partie porte sur l'évolution de ce travail, une relecture interdisciplinaire du «sale boulot» en éducation et les nouveaux rôles professionnels comme celui de chef de projet. La seconde aborde la recomposition des tâches sous l'inluence des politiques, dans une optique comparative.
