Collection(s) : D'une voix l'autre
Paru le 06/11/2017 | Broché sous jaquette 130 pages
traduit du coréen par Kim Hyun-ja | et préfacé par Jean-Michel Maulpoix
Les poèmes de Ra Hee-duk (lauréate de nombreux prix prestigieux en Corée du Sud) invitent le lecteur à saisir l'étrangeté du quotidien, à faire un pas de côté. Dans Le ver à soie marqué d'un point noir, un arbre avale un oiseau, un serpent pleure, la pupille du père est de boue, un passant revêt un habit de cendres blanches. La puissance de cette poésie tient dans cette reconnaissance incertaine du monde, dans ce vacillement des impressions. À cette singularité se mêle une réflexion sur l'intime, sur ces « affects fugaces que le sujet perçoit comme des moments de vertige » ainsi que l'écrit Jean-Michel Maulpoix dans la préface.
Parfois le printemps me rend visite
Les mots exposés aux rayons nouveaux du soleil
les mots qui fondent et ruissellent, je les entends de nouveau
Dans une brume de chaleur
les mots remplis de sève en appellent d'autres
De grâce,
pardonnez-leur ces turbulences
R. H-D.
Ra Hee-duk est née en 1966 à Nonsan,
en Corée du Sud. Elle a passé son enfance
dans un orphelinat nommé « Eden »,
dirigé par sa mère. Elle a publié
sept recueils de poèmes et quatre essais.
Plusieurs distinctions parmi les plus
prestigieuses lui ont été décernées :
Prix Mi-dang, So-wol, Kim Su-young,
Hyeondae munhak.
Ra Hee-duk participe activement à des
manifestations culturelles et poétiques
dans de nombreux pays. Elle enseigne
actuellement la littérature coréenne
et l'art d'écrire à l'université
de Chosun à Gwangju (Corée du Sud).
Kim Hyun-ja est née à Séoul.
Elle a collaboré à l'édition de la Pléiade
des oeuvres complètes de Jules Supervielle.
Elle a traduit de nombreux poètes coréens
(Hwang Tong-gyu, Kim Myong-in,
Moon Chung-hee...).
Elle vit en France depuis une trentaine
d'années. Elle contribue à présenter
la poésie coréenne dans diverses revues
telles que Poetsie, Europe,
Résonance générale et meet.