Paru le 30/04/2016 | Broché 157 pages
Tout public
illustrations Hervé Nallet
Leçons d'eau
3 générations à l'école des sciences appliquées
Depuis la fin du 19e siècle et durant tout le 20e siècle, les découvertes scientifiques ont permis aux Européens d'identifier les maladies dont souffraient les humains et, en conséquence, de changer leur mode de vie traditionnel. Désormais, ils vivent sur des acquis qu'ils ne cessent d'actualiser. Ce n'est pas le cas pour les populations d'Afrique.
Les maladies liées à l'eau ainsi que les autres maladies infectieuses sont désormais toutes concentrées dans ces pays pour une seule raison. Les populations n'ont toujours pas identifié scientifiquement les maladies dont souffre le corps ; aussi les assimilent-elles à de la sorcellerie, et se tournent vers diverses croyances pour trouver des solutions à leurs maux. Par conséquent, les changements qu'on y attend en terme d'indice de développement humain ne sont probablement pas pour demain.
Devant un tel constat, il est évident que ces problèmes ne sont plus exclusives à l'Afrique. Désormais, avec la mondialisation, les populations africaines, celles qui vivent en Afrique et celles qui migrent en Europe, ont besoin de maîtriser ces connaissances scientifiques fondamentales, afin de s'approprier elles aussi, les raisons du changement de leur mode de vie traditionnel et, les raisons fondées du mode de vie des Européens.
Les Leçons d'eau se proposent d'atteindre ce double objectif. D'une part, en faisant de l'eau potable un outil pédagogique pour vulgariser les sciences, les Droits Humains, les nouveaux usages destinés à protéger la vie et le développement durable en Afrique. D'autre part, en éduquant trois générations à la fois, il s'agit de susciter la démarche d'un changement social compris et maîtrisé par tous, dans le respect des cultures en présence.
C'est pourquoi, au-delà des populations africaines en marche, tout le monde a désormais besoin des Leçons d'eau comme d'une halte utile, afin de relier un passé qu'on a oublié, avec un présent qu'on maîtrise de moins en moins et, un futur qu'on voudrait construire ensemble, munis des mêmes outils et, en regardant la même direction.
Joséphine Zibi
est théologienne et anthropologue de formation. Après une thèse-non achevée, suite au décès de son directeur de recherche, elle entreprend une recherche-action sur l'appropriation des « denrées de la modernité » par les populations africaines sortant des cultures d'oralité, en ciblant notamment les projets d'eau potable.
Depuis dix ans, elle coordonne les projets d'eau au Cameroun. Elle a publié plusieurs livres sur les enjeux du développement d'une Afrique encore située entre ses traditions globales et les savoirs élaborés. Elle finalise actuellement sa thèse de doctorat en théologie : histoire des civilisations, coexistence des religions avec la laïcité.
