Paru le 30/09/2005 | Relié sous jaquette 207 pages
Public motivé
Ancienne colonie phénicienne devenue romaine au deuxième siècle avant notre ère, Leptis Magna fit fortune grâce au commerce de l'or, de l'ivoire, des peaux et des esclaves tirés de l'Afrique subsaharienne. Ville natale de l'Empereur Septime Sévère, elle atteignit l'apogée de sa renommée et de sa prospérité sous le règne de ce prince (193-211), qui la dota de monuments splendides, dont le plus imposant, la grande basilique sévérienne, s'élevait à plus de cent pieds de hauteur.
A partir du troisième siècle, la crise politique, économique, sociale et militaire qui déchira l'ensemble du monde romain frappa durement Leptis Magna, victime des incursions des Berbères rebelles, puis envahie et occupée tour à tour par les Vandales, les Byzantins et enfin les Arabes au septième siècle. Ruinée, abandonnée, la cité finit par disparaître doucement sous les sables du désert.
Aujourd'hui, grâce aux travaux des archéologues, cette cité exceptionnelle, encore injustement méconnue, connaît un regain d'intérêt. Ce livre rend hommage à cet ensemble exceptionnel, dont l'oubli par les grands flux touristiques a permis de préserver toutes les traces de sa splendeur.
Membre de l'Institut, Professeur à la Sorbonne (Paris IV), Directeur de la Mission archéologique française en Libye, André Laronde retrace l'histoire de la splendeur de Leptis Magna, puis de son oubli progressif au fil du temps.
L'érudition et la clarté du propos sont magnifiquement illustrées par les photographies de Gérard Degeorge, ingénieur, architecte, photographe, enseignant spécialisé en histoire du monde arabe et de l'architecture islamique. Il est l'auteur de plusieurs livres d'art consacrés notamment à la Syrie, à Palmyre ou à la civilisation musulmane en général et d'un « Damas, perle et reine de l'Orient » aux éditions Flammarion (2005).