Paru le 01/03/2001 | Relié 15 pages
Tout public
texte Patricia Gautier
Au nord du Rajasthan, fresques et peintures murales retracent fièrement le passé de la région du Shekhawati. Il s'agit d'une tradition séculaire que l'on doit d'abord aux maharajas rajput puis aux marchands Marwari dont les résidences rivalisaient de splendeur par leurs décorations. De simples maçons sont à l'origine de ces fresques. A la domination brun et ocre des débuts, ils ont alors substitué une combinaison de rouge et de bleu. Le déclin s'amorça vers 1915. Malgré l'usure du temps, les fresques du Shekhawati demeurent dans leur beauté naïve, l'expression unique d'une culture aujourd'hui disparue.
Au gré de ses voyages, Hans Silvester a rassemblé autour de ces fresques un extraordinaire album d'images qui se révèle un incroyable bestiaire. Ici c'est une procession royale à dos d'éléphant ; là, des guerriers chevauchant leurs puissantes montures ; et d'Innombrables chevaux, dont l'omniprésence rappelle l'importance de cet animal dans la région, jadis célèbre pour ses cavaliers et ses éleveurs de chevaux.
Né en 1938 en Allemagne, Hans Silvester fait ses premières photos à l'âge de douze ans. Quelques années plus tard, il part pour une série de voyages en Europe, en Orient, au Japon, en Amérique. En 1960, il publie un livre sur la Camargue avec un texte de Jean Giono, ouvrage qui remporte un énorme succès. Membre de l'agence Rapho, il a notamment publié aux Editions de La Martinière Les Chats du soleil. Les Chats du bonheur, Sieste et tendresse, Les Chatons et Les Chats de Hans Silvester. Depuis deux ans, il parcourt inlassablement l'Inde.
Depuis 1980, Patricia Gautier voyage à travers l'Inde et découvre ce pays avec passion. Spécialiste des artisanats vernaculaires, elle collectionne les tissages anciens. Elle collabore régulièrement au magazine Géo. Au Rajasthan, sillonnant les villages de la région du Shekhawati, elle assiste, année après année, à la disparition des fresques photographiées par Hans Silvester.
