Collection(s) : Etudes Asie
Paru le 09/07/2020 | Broché 392 pages
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Bien que la communauté chinoise soit présente dans tout l'archipel philippin, le quartier chinois de Manille, Binondo, reflète particulièrement l'évolution de ce groupe. Les aléas de l'histoire - la période maoïste ou encore les accords multilatéraux récents entre l'État philippin et la Chine continentale - se traduisent par des freins ou une accentuation des mobilités chinoises vers les Philippines. Manille reste le premier foyer d'accueil de ces populations chinoises dont les vagues migratoires s'inscrivent désormais de manière différenciée dans cette agglomération de 14 millions d'habitants. L'emprise spatiale de cette communauté chinoise dont le profil se diversifie est aussi soumise au droit local et au statut des personnes. Ce sont désormais les interactions entre Philippins d'ascendance chinoise et les nouveaux migrants transnationaux qui dominent ; ces liens tout comme les structures associatives chinoises locales témoignent d'une recomposition communautaire sélective.
Catherine Guéguen est géographe, docteure de l'université Paris IV, associée à l'UMR 8586 (PRODIG) et l'Institut Convergence Migrations (ICM). Pour mener à bien ses recherches sur la communauté chinoise de Manille, elle a travaillé au lycée français de Manille de 2001 à 2004 et effectue des recherches de terrain complémentaires régulièrement. Elle enseigne dans l'Académie de Rennes et donne des cours de géographie à l'université de Bretagne depuis 2016.