Les colonies, la Révolution française, la loi

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 297 pages
Poids : 472 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7535-3364-6
EAN : 9782753533646

Les colonies, la Révolution française, la loi

chez Presses universitaires de Rennes

Collection(s) : Histoire

Paru le | Broché 297 pages

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Quatrième de couverture

Les colonies, la Révolution française, la loi

Depuis près de quatre siècles que la France possède des colonies ou des territoires d'Outre-Mer, elle a toujours hésité, pour ce qui concerne leur statut et leur législation, entre deux principes contradictoires, celui de l'assimilation et celui de la spécificité. La question se pose dès Colbert et n'est toujours pas tranchée aujourd'hui. Comment là Révolution française a-t-elle pris en considération la question de la législation des colonies ?

S'il y a un maintien de la spécificité législative sous l'Assemblée constituante, à partir de la loi de 1792 instituant l'égalité politique entre les blancs et les libres de couleur, les assemblées dirigeant la France adoptent une législation révolutionnaire radicalement nouvelle dans les colonies. Cette période est marquée par la première abolition de l'esclavage, en 1794, et l'adoption, en 1795, d'une constitution transformant les colonies en départements. Ces avancées décisives permettent à l'outre-mer français d'être régi selon le principe de l'identité législative avec les départements de la France situés en Europe, nouveauté impensable quelques années plus tôt. Toutefois, d'une part, cette législation radicale connaît une application contrastée selon les colonies, et d'autre part, après le coup d'État de Bonaparte, la Constitution de 1799 remet en place le système de la spécialité législative. Une réaction coloniale s'opère et aboutit, en 1802-1803, au rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe et en Guyane. Saint-Domingue y échappe par la lutte et proclame son indépendance, sous le nom d'Haïti, le 1er janvier 1804.

La positivité des lois révolutionnaires, uniques en leur temps, a permis des avancées déterminantes dans le statut des libres de couleur et des esclaves, malgré un climat de violence lié à des guerres civiles et à un conflit international majeur. L'influence de la loi révolutionnaire se fait sentir également dans les colonies des autres puissances européennes, mais aussi dans les débats précédant la seconde abolition de l'esclavage. Ces avancées légales constituent encore le socle des luttes actuelles pour la liberté, l'égalité et la fraternité.

Biographie

Frédéric Régent est maître de conférences en histoire moderne à l'université Paris 1-Panthéon- Sorbonne, Institut d'Histoire de la Révolution française (UMS 622/IHMC-UMR 8066).

Jean-François Niort est maître de conférences habilité à diriger des recherches en histoire du droit et des institutions à l'université des Antilles et de la Guyane, CAGI-CRPLC (UMR 8053) et GREHDIOM.

Pierre Serna est professeur d'histoire moderne à l'université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, directeur de l'Institut d'Histoire de la Révolution française (UMS 622/CNRS).