Paru le 13/01/2005 | Broché 266 pages
préface Gérard Rondeau
Roman inédit sur le milieu journalistique parisien des années soixante, Les Dingues retrace la vie et l'apprentissage de David Haine - double de Gibeau - qui a connu la captivité pendant la Seconde Guerre mondiale. Au journal France-Univers, il découvre les arcanes du cynisme et de la presse à grand tirage.
À travers la peinture au vitriol d'un milieu refermé sur lui-même s'ouvre «le journal d'un homme de quarante ans coincé entre deux âges, celui des grandes espérances et l'autre, qu'il faut bien appeler la réalité réaliste». Déçu par la vie parisienne, Gibeau «fourgue sa désespérance dans la peau de ses personnages» et dénonce ici une autre facette de l'hypocrisie sociale. Ces Illusions perdues version populiste demeure un formidable tableau des damnés de la presse.
Yves Gibeau (1916-1994) passe une partie de sa jeunesse sous l'uniforme, enfant de troupe puis soldat, il est fait prisonnier de guerre en 40 et rapatrié en 41. Il exerce ensuite différents métiers avant de devenir journaliste et écrivain. Allons z'enfants..., paru en 1952, marque le début du succès. Les Gros Sous (1954) obtiendront le Prix populiste, La Ligne droite (1956) le Grand Prix de littérature sportive.