Collection(s) : Littératures
Paru le 14/05/2010 | Broché 89 pages
traduit de l'italien par Caroline Roptin | postface Nathalie Quintane
« De l'hélicoptère, on pouvait observer le téléphérique bondé de gens et de skis, et les skieurs qui sillonnaient la piste [...] ; de plus près, on apercevait Orazio et Mildred, outre le pilote, divins dans leurs vêtements de ski, avec leurs skis. " Alors tu vas chez les Villaverde ? " demanda Orazio. " Teresa Villaverde, répondit Mildred, n'est élégante qu'en pantalon. " Elle se tut. Elle dit : " Je ne supporte pas le téléphérique. " " C'est vulgaire, lent " commenta Orazio. " Je ne supporte pas la vie quotidienne " dit Mildred. »
Orazio n'a pas besoin de travailler pour vivre. Seuls les déjeuners, les dîners, les soirées auxquels il participe l'obsèdent, sélectionnés selon des critères impérieux. Son ambition professionnelle se résume à introduire l'usage du bidet sur le marché anglo-saxon - un modèle orné de la Vénus de Cranach. De quoi engager la conversation avec les jeunes femmes qu'il convoite ; toutes divines, car il convient de rester entre soi, unis dans le goût de l'apparence, du Champagne, du sexe...
Tourbillon maniaque de fêtes et de plaisir, cette folle histoire offre le reflet cruel de la jet-set. Vous avez dit bling-bling ?
Ottiero Ottieri (1924-2002) a d'abord publié des romans centrés sur le monde du travail, qui ont fait de lui une figure importante du paysage littéraire italien de la seconde moitié du XXe siècle. À la fin des années 1960, il a coécrit le scénario de L'Éclipsé d'Antonioni, puis expérimenté, par la fiction, de nouvelles formes narratives. Son oeuvre est encore méconnue en France.