Paru le 01/07/2016 | Broché 173 pages
Tout public
accompagné par Jean-Baptiste Blaudy | préface Christian Signol | illustrations Antoine Quaresma | conception et coordination Marie-France Houdart-Morizot
Les eaux marchandes
De la Haute à la Basse Dordogne...
Quand les eaux de leur rivière étaient suffisamment grosses pour charrier, de Spontour à Libourne en passant par Argentat, toutes les richesses des pays riverains : bois fendus pour faire tonneaux ou piquets de vigne, cuir, châtaignes, fromages, charbon..., quand donc on les jugeait « marchandes », alors les bateliers s'élançaient dans le flot tumultueux de la Dordogne, sur leurs embarcations solides mais éphémères, bravant malpas et rochers pour gagner leur vie. C'est ce que nous explique l'historien Frédéric Pesteil.
C'est ce que nous raconte aussi, dans son fabuleux « Voyage à l'époque de la navigation sur la Haute Dordogne » vers 1900, l'un des derniers gabariers du pays, Jean-Baptiste Blaudy.
Mais c'est également ce que nous révèlent les illustrations délicates, précises et lumineuses d'Antoine Quaresma.
Confrontant nouveaux documents d'archives, manuscrit inédit, clichés anciens, images, ces Eaux marchandes vous feront revivre et comprendre la fantastique épopée des valeureux gabariers de jadis.
Frédéric Pesteil, originaire de la région d'Argentat où il vit toujours, descendant lui-même d'hommes de la rivière, est passionné d'histoire et d'archéologie. Diplômé de l'E.H.E.S.S. (archéologie), il est responsable de la Maison du Patrimoine d'Argentat.
Il a notamment publié aux éditions Mille sources : Le Puy du Tour, oppidum gaulois (2007), synthèse des recherches archéologiques de ce site, et Eusèbe Bombal, un précurseur argentacois (2015).
Il participe par le biais d'articles (Revue des Lettres, Sciences et Arts de la Corrèze, revues régionales ou nationales) ou de conférences, à la diffusion du patrimoine historique du pays d'Argentat.
Jean-Baptiste Blaudy est né en 1878 à Argentat, dans une lignée de plusieurs générations de gabariers : il en fut la dernière. Accompagnant son père, il fit très jeune ses premières descentes sur la rivière jusqu'à Libourne, avant de devenir patron de bateau à son tour. C'est en 1900 qu'il situe le récit, jusque-là inédit, de son Voyage à l'époque de la navigation sur la Haute-Dordogne qui accompagne ce livre.
Puis il quitte bientôt la Dordogne pour travailler à Paris. Il ne cessera pourtant jamais d'évoquer son ancien métier. En 1995, la Table Ronde édita de lui un premier texte, recueilli vers 1950, Gabarier sur la Dordogne. Mais c'est un récit antérieur, rédigé vers 1930 dans un gros cahier, qui est publié ici. Acquis par les Archives départementales de la Gironde, il représente un document exceptionnel sur ce métier de gabarier, ses techniques, son organisation, sa langue, les lieux, à un moment où toute une civilisation va disparaître.
