Les fleurs du mal : la résonance de la vie

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 613 pages
Poids : 768 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7143-1233-4
EAN : 9782714312334

Les fleurs du mal

la résonance de la vie

de

chez Corti

Collection(s) : Les essais

Paru le | Broché 613 pages

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Quatrième de couverture

Ce livre a été écrit au terme d'une longue fréquentation de l'oeuvre de Baudelaire, remontant à plus d'un demi-siècle, marquée par la publication d'un premier livre sur Les Fleurs du Mal en 1972.

Ce qui a lancé cette relecture, c'est ce qui m'a semblé manquer dans le livre précédent, l'oreille, l'écoute d'une voix et de sa transcription, la réinvention d'une analyse attentive à « l'ouï-dire ».

Qu'est-ce qu'écrire, et penser en poésie, quand la pensée est à l'écoute ? Les impressions de lecture, sédimentées au fil des années, m'avaient donné le sentiment d'une écriture à l'écoute des échos qui résonnent au coeur de poèmes majeurs, Correspondances, « Les Phares », « Chant d'automne », « Obsession ». Le goût même de Baudelaire le portait vers des auteurs qui avaient fait résonner sourdement la langue, Racine, Bossuet ou Chateaubriand. Georges Poulet avait montré la direction : « Les plus grands vers baudelairiens sont des vers qui expriment le retentissement » ; Yves Bonnefoy invitait à étudier les bruits dans la poésie de Baudelaire, étude qui devait, écrivait-il, mener loin ; Michel Deguy évoquait, plus largement, le dire poétique comme un « ouï-dire ». Il n'est pas excessif d'avancer que, pour Baudelaire, la résonance a révélé la « profondeur de la vie », celle de « cet amalgame indéfinissable que nous nommons notre individualité » et celle d'une époque moderne dont il a été l'exposant en la haïssant, disait Starobinski.

Du même auteur : Jean-Claude Mathieu