Collection(s) : Miroirs des hommes
Paru le 29/10/2007 | Broché 33 pages
Tout public
Et puis, le dimanche matin, elle lui dit avec un gros soupir : « Guguste, ne vous fâchez pas ; il faut que j'aille encore passer la journée chez ma tante qui est malade. » Notez que cette malheureuse tante se meurt tous les dimanches. Le pis, c'est que la pauvre femme est condamnée à souffrir longtemps sans mourir. Sa prétendue nièce a besoin d'une éternelle agonie pour tromper Guguste.
Quoi qu'il en soit, la grisette aime sincèrement son Guguste, qu'elle ne trompe que par nécessité ; car Guguste n'est ni assez riche pour payer le déficit, ni même assez riche et encore moins assez propre pour la conduire à la campagne, au bal et au spectacle. De ses trois amis, l'ami du coeur est celui à qui elle n'accorde pas les droits d'un amant : elle le garde pour mari.