Paru le 28/10/2002 | Cartonné
Tout public
texte Gérard Mordillat
A moins qu'il ne les cache, Georges Azenstarck n'a jamais photographié de nus parmi les milliers de clichés qu'il a réalisés.
Georges Azenstarck photographie les usines, les bureaux, la solitude des cités, des bidonvilles, les campagnes perdues, les foules anonymes qui défilent en réclamant justice, les piquets de grève où les jours s'ajoutent aux jours sans que rien ne bouge, sans que rien ne change...
Comment expliquer alors que ses photographies présentent le même sentiment étrange, le même trouble, la même excitation que suscite la vue d'un nu ?
Georges Azenstarck est né en 1934 à Paris. Reporter-photographe au journal L'Humanité de 1956 à 1968, il travaille ensuite pour la presse syndicale. Il entre à l'agence Rapho en 1979 et parcourt plus de cinquante pays à la recherche de la vie des gens et du monde du travail. Pour cela, on a dit de lui qu'il était un «animal social». A Paris, il est un des rares photographes à couvrir les «ratonnades» d'octobre 1961.
Georges Azenstarck a été choisi par «l'Associate Press» pour être l'un des 100 meilleurs photographes du XXe siècle.
Gérard Mordillat est né en 1949 à Paris. Ecrivain et cinéaste, il est l'auteur entre autres de Vive la Sociale !, A quoi pense Walter ?, L'attraction universelle, En compagnie d'Antonin Artaud, Rue des Rigoles et de la série documentaire Corpus Christi pour la télévision. Chez Eden, il a publié : Vichy-Menthe et Mme Gore (Grand Prix de l'Humour Noir 2002).
